La Conférence sur les genres : en route vers un monde meilleur

La Conférence sur les genres : en route vers un monde meilleur

Communiqué

«Un monde meilleur est possible!» Tel était le cri de ralliement des près de 400 participants, issus de 87 pays, lors de la Première Conférence mondiale des femmes de l'IE, Objectif égalité, tenue à Bangkok du 20 au 23 janvier.

Agences des Nations Unies, Syndicats mondiaux et ONG y ont rejoint les enseignant(e)s et représentant(e)s des travailleurs de l'éducation des différents affiliés de l'IE.

Le Secrétaire général de l'IE, Fred van Leeuwen, a souhaité la bienvenue aux participant(e)s en déclarant que «depuis sa fondation, en 1993, l'IE se bat pour que les droits des petites filles et des femmes soient reconnus et respectés au sein de l'éducation, des syndicats et de la société.»

La Secrétaire générale adjointe de l'IE, Jan Eastman, a ensuite fait remarquer que, dans de nombreuses régions où l'IE est représentée, notamment en Afrique, les femmes constituent la majeure partie des syndicalistes, reflétant ainsi leur forte présence au sein de la profession enseignante. Néanmoins, les syndicats restent majoritairement dirigés par des hommes.

Selon Mme Eastman, bien que lents et inégaux, les progrès sont visibles. Au travers d'analyses et de partages d'expérience, les participants ont pu débattre de méthodes futures. Celles-ci permettront à chaque individu et à chaque syndicat de poursuivre leurs efforts visant à rendre ce changement véritable et durable.

Les participant(e)s ont souligné le rôle et la responsabilité des syndicats d'enseignants dans la création d'un monde ancré dans l'égalité des genres. Ils ont également convenu que les réseaux de femmes de l'IE constituaient un élément fondamental pour atteindre les résultats escomptés. Ces réseaux permettent à davantage de femmes d'occuper des postes de direction, ainsi qu'une meilleure formation des dirigeants femmes comme hommes.

Les participants ont relevé des problèmes similaires survenant aux quatre coins du monde. Aussi ont-ils cherché à apporter des réponses communes et coordonnées.

L'objectif principal était le suivant: l'accès et la participation des petites filles et des femmes analphabètes à une éducation publique de qualité permettant aux femmes de travailler à temps plein et d'obtenir un travail décent, tout en se voyant offrir un salaire égal à celui des hommes et des opportunités d'évolution de carrière.

Parmi les autres thèmes débattus lors de la conférence, on citera notamment la façon dont l'éducation des petites filles est freinée par les stéréotypes, l'autonomisation des femmes au niveau politique, la violence à l'encontre des petites filles et des femmes, le renforcement des services publics, ainsi que l'accès à la santé.

Alors que de nombreux pays ont mis en place, ou sont en train de mettre en place, des législations claires visant à assurer l'égalité des genres, on observe bien trop souvent que cela ne se reflète pas dans la vie quotidienne des femmes.

A Bangkok, les femmes ont pris la parole au nom de toutes celles qui, dans leur pays, souhaitent que des politiques soient mises en œuvre à tous niveaux, que des améliorations concrètes soient apportées aux femmes et aux petites filles, et tout particulièrement des groupes défavorisés et marginalisés, notamment les petites filles et les femmes migrantes, autochtones, rurales, pauvres ou encore analphabètes.

Dans son discours de clôture, la Présidente de l'IE, Susan Hopgood, a analysé les plans d'action développés : «Nous avons réussi, et avons même dépassé tous nos objectifs. Il sera nécessaire de se pencher sur ces résultats lors du Congrès de l'IE qui se tiendra au mois de juillet en Afrique du Sud, afin de mettre au point une stratégie d'action et ce, à l'échelle internationale, locale et syndicale.» Elle a appelé les participants à transmettre le message suivant à leurs collègues du monde entier : «Nous sommes sur la voie de l'égalité! Rendons-la possible!»
[Source : http://www.ei-ie.org/gender/fr/newsshow.php?id=1290&theme=gender&country=global]