Travail non-marchand et inégalités de genre : les calculs de l'OCDE
Un article de Arnaud Bihel du site LES NOUVELLES news, 4 mars 2011
« Cuisine, soin, bénévolat : le travail non rémunéré dans le monde ». Une étude de l'OCDE, publiée jeudi 3 mars, vient fournir un nouvel éclairage sur les inégalités de genre dans le partage des tâches domestiques. Et appelle à prendre en compte les activités non-marchandes dans la mesure de la richesse et du bien-être : leur valeur correspondrait à un tiers du PIB.
Voilà un nouvel appel à revoir les indicateurs de richesse. L'étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur « le travail non rémunéré dans le monde » remet en cause à son tour le sacro-saint PIB (Produit intérieur brut). Elle reconnaît que les travaux domestiques constituent une part importante de l'activité économique, non calculée dans le PIB, et qu'il importe de prendre en compte pour mesurer la richesse. Dans cette étude Veerle Miranda, économiste à l'OCDE, propose une estimation de la valeur de ces activités non-marchandes. Les chiffres sont impressionnants : « contributeur important au bien-être de la société », elles valent en moyenne un tiers du PIB. Jusqu'à 53% au Portugal.
L'OCDE se joint ainsi aux recommandations de la commission Stiglitz : il faut intégrer ce travail non-marchand aux calculs de la richesse. Et « pour une prise en compte plus équilibrée », il est nécessaire, dans ce cadre, de prendre en compte les inégalités de genre. Car, « dans tous les pays, les femmes effectuent davantage de travaux de cette nature que les hommes », rappelle le document.
[...]
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-> Téléchargez l'étude Cooking, Caring and Volunteering: Unpaid Work Around the World (PDF, disponible en anglais seulement)
« Cuisine, soin, bénévolat : le travail non rémunéré dans le monde ». Une étude de l'OCDE, publiée jeudi 3 mars, vient fournir un nouvel éclairage sur les inégalités de genre dans le partage des tâches domestiques. Et appelle à prendre en compte les activités non-marchandes dans la mesure de la richesse et du bien-être : leur valeur correspondrait à un tiers du PIB.
Voilà un nouvel appel à revoir les indicateurs de richesse. L'étude de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) sur « le travail non rémunéré dans le monde » remet en cause à son tour le sacro-saint PIB (Produit intérieur brut). Elle reconnaît que les travaux domestiques constituent une part importante de l'activité économique, non calculée dans le PIB, et qu'il importe de prendre en compte pour mesurer la richesse. Dans cette étude Veerle Miranda, économiste à l'OCDE, propose une estimation de la valeur de ces activités non-marchandes. Les chiffres sont impressionnants : « contributeur important au bien-être de la société », elles valent en moyenne un tiers du PIB. Jusqu'à 53% au Portugal.
L'OCDE se joint ainsi aux recommandations de la commission Stiglitz : il faut intégrer ce travail non-marchand aux calculs de la richesse. Et « pour une prise en compte plus équilibrée », il est nécessaire, dans ce cadre, de prendre en compte les inégalités de genre. Car, « dans tous les pays, les femmes effectuent davantage de travaux de cette nature que les hommes », rappelle le document.
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