Budget Bachand : Les femmes continueront de s'appauvrir !

Budget Bachand : Les femmes continueront de s'appauvrir !

Communiqué

Le réseau des 102 centres de femmes du Québec déplore que le ministre Bachand soit resté insensible à toutes les manifestations d’opposition à ses orientations. Malgré la grogne et la mobilisation populaires, le gouvernement poursuit la diminution des services gouvernementaux et la perception de revenus provenant de façon disproportionnée de la classe moyenne et des moins nantis.

«Cela fait des années que les groupes de femmes demandent au gouvernement de tenir compte de l’analyse différenciée selon les sexes (ADS) dans l’élaboration de ses politiques. Ce budget vient démontrer encore une fois que nous ne sommes pas entendues», a déclaré Lyse Cloutier, présidente de L’R des centres de femmes du Québec.

Le gouvernement abandonne sa promesse de créer 15 000 places de garderie avant les prochaines élections. Ce délai pénalise surtout les femmes qui demeurent les premières à donner des soins aux enfants et à retarder leur retour au travail à cause du manque de garderies.

Il est compréhensible que la Régie des rentes ait besoin d’être renforcée. Par contre, en réduisant les prestations pour les personnes prenant leur retraite avant 65 ans, le gouvernement ne tient pas compte du caractère discriminatoire de cette autre mesure. En effet, les femmes quittent souvent leur emploi plus tôt que les hommes, pour différentes raisons : santé, conditions de travail plus difficiles (les femmes sont majoritaires dans les emplois au salaire minimum et atypiques), discrimination en fonction de l’âge, trajectoire professionnelle moins intéressante à causes des années passées à la maison avec les enfants… Pour encourager les travailleuses et les travailleurs à rester sur le marché du travail, il est temps d’envisager des mesures de conciliation travail-famille pour adapter le marché du travail à la population vieillissante et non de pénaliser les aînées.

Quelques mesures sociales sont saupoudrées (logement, aidantes), mais de façon outrageusement insuffisante. Après des diminutions importantes d’impôt pour les individus et les entreprises, la principale mesure pour financer les universités est l’augmentation des frais de scolarité. Cela rend l’éducation moins accessible aux étudiants venant de milieux moins favorisés.

«Ce budget vient confirmer l’absence de vision sociale de ce gouvernement pour qui l’accroissement des inégalités n’est pas un problème», a déclaré Madame Cloutier