Le Conseil québécois des gais et lesbiennes appelle la population à mettre le Parti conservateur hors d’état de nuire

Le Conseil québécois des gais et lesbiennes appelle la population à mettre le Parti conservateur hors d’état de nuire


Communiqué

MONTRÉAL - Le jeudi 31 mars 2011 Après cinq ans de règne conservateur, le constat est clair : l’idéologie de ce parti est hostile aux droits des personnes LGBT. Et en ajoutant à cela un bilan général fort peu appréciable en termes de droits humains, le Conseil québécois des gais et lesbiennes (CQGL) se voit, pour la première fois depuis sa fondation, dans l’obligation de prendre position officiellement contre un parti politique lors d’une campagne électorale. Le CQGL invite donc les membres des communautés LGBT, ainsi que la population québécoise et canadienne, à voter contre les candidats conservateurs lors de la prochaine élection prévue pour le lundi 2 mai prochain.

Car au cours de son dernier mandat seulement, soit d’octobre 2008 à aujourd’hui, outre la suppression du financement d’organismes et de festivals LGBT, ce gouvernement a retiré la mention des acquis juridiques LGBT dans le document Découvrir le Canada – Les droits et responsabilités à la citoyenneté (édition 2010) remis aux nouveaux immigrants, il a nommé Gérard Latulippe (ouvertement pour la peine de mort et contre les droits des LGBT) à la tête de l’organisme Droits et Démocratie, il a retiré aux personnes transsexuelles le droit de poursuivre leur processus de réassignation de sexe en cas d’incarcération et a aussi voté contre le projet de loi C-389 visant l’inclusion de l’identité de genre comme motif de discrimination dans la Loi canadienne sur les droits de la personne.

Rappelons que c’est ce même gouvernement qui a voté massivement contre le projet de loi C-38 sur le mariage homosexuel en 2005 et qui a reconduit un vote sur cette question à son arrivée au pouvoir en 2006. Seul son état de gouvernement minoritaire l’a empêché d’interdire tout mariage entre conjoints de même sexe.

Et c’est sans mentionner que depuis son arrivée au pouvoir, le gouvernement Harper s’est positionné contre le registre des armes à feu, s’est lourdement attaqué au droit à l’information, à la condition des femmes et des autochtones, refuse de reconnaitre toute expertise scientifique qui n’est pas au diapason avec la vision de la droite religieuse fondamentaliste qui anime son parti et a été défait par une motion d’outrage au parlement pour avoir menti sur certains dossiers et avoir caché de l’information primordiale sur d’autres. Ce lourd bilan démontre que les conservateurs sont indignes de la confiance de la population québécoise et canadienne. Quoi qu’ils fassent ou promettent durant cette campagne, ils ne pourront en rien l’effacer.

« Il est clair que les personnes LGBT, tout comme la population québécoise et canadienne, ont beaucoup à craindre d’un gouvernement majoritaire conservateur. Avec Stephen Harper qui s’est personnellement dit être en faveur de la peine de mort et contre le financement de l’avortement dans les pays pauvres dans le cadre de son initiative sur la santé maternelle, sa réélection laisse présager de grands reculs en matière de droits humains et de gouvernance démocratique, si ce parti est reporté au pouvoir », souligne le Président-directeur général, M. Steve Foster.