L'ACSP-CAPS et le CNCS-FEUQ dévoilent les impacts de la fiscalisation des bourses postdoctorales
Communiqué
MONTRÉAL, le 5 avril /CNW Telbec/ - Le Conseil national des cycles supérieurs de la Fédération étudiante universitaire du Québec (CNCS-FEUQ) et l'Alliance canadienne des stagiaires postdoctoraux (ACSP-CAPS) ont profité de la présence des candidats aux élections fédérales afin d'exposer la situation financière des étudiants au postdoctorat qui ont été durement touchés par la fiscalisation de leurs bourses. « Les décisions prises par le gouvernement Harper ont des conséquences graves et amèneront certains étudiants à aller faire leurs recherches dans d'autres pays », constate Angela M. Crawley, présidente de l'ACSP-CAPS.
En effet, dans le budget fédéral de 2010, le gouvernement Harper a décidé que toutes les bourses postdoctorales seraient dorénavant comptabilisées dans les revenus imposables. « L'Agence du Revenu du Canada (ARC) a décidé d'appliquer la mesure de façon rétroactive à 2006, obligeant des postdoctorants à rembourser plusieurs milliers de dollars qu'ils n'ont plus », s'est exclamé Laurent Viau, président du CNCS-FEUQ. Les postdoctorants ainsi que les associations étudiantes demandent aux différents partis que la fiscalisation des bourses ne puisse s'appliquer qu'aux seules bourses postdoctorales attribuées après le dernier budget de mars 2010.
L'ACSP-CAPS et le CNCS-FEUQ ont profité de l'occasion pour présenter le cas d'une étudiante ayant été la cible de l'ARC. « On m'a attiré pour effectuer un postdoctorat à l'Université McGill en me disant que ma bourse serait libre d'impôt et maintenant on me dit que, non seulement, on veut imposer ma bourse cette année, mais pour l'année 2009 ! Les conditions ne sont vraiment plus très avantageuses et j'envisage maintenant de poursuivre mes recherches en dehors du pays », déplore Mary Beth Klinger, postdoctorante à l'Unité de recherche en anesthésie de l'Université McGill.
Pendant que d'autres pays investissent massivement dans la recherche et l'innovation, le Canada dégrade son environnement de recherche par ce type de décisions qui affectent notre élite scientifique. Le budget fédéral qui a été déposé le 22 mars dernier ne règle en rien la situation des postdoctorants affectés durement par la situation. Notons que l'Agence du Revenu du Canada peut revenir cinq ans en arrière sur les dossiers fiscaux des citoyens et donc, que des cas de fiscalisation rétroactive pourront être observés jusqu'en 2014. « Nous sentons qu'il y a urgence d'agir pour régler le problème de façon définitive et nous souhaitons profiter du contexte des élections fédérales pour sommer tous les partis d'appuyer publiquement la revendication légitime des postdoctorants », concluent Mme Crawley et M. Viau.
Depuis plus de 20 ans, la FEUQ représente les étudiantes et les étudiants universitaires du Québec. Composée de 15 associations membres et forte de 125 000 membres, la FEUQ est le plus important groupe jeune au Québec. Au sein de la Fédération, le CNCS-FEUQ représente plus de 30 000 étudiantes et étudiants des cycles supérieurs des universités du Québec. www.feuq.qc.ca
L'ACSP-CAPS cherche à pourvoir un moyen d'expression pour les besoins et préoccupations des stagiaires postdoctoraux aux niveaux national, provincial et local. L'ACSP-CAPS fait ainsi le lien entre les associations postdoctorales au sein des universités, ou entre les individus ne disposant pas d'association locale. L'ACSP-CAPS travaille à promouvoir les meilleures pratiques concernant la formation et le traitement des postdoctorants à travers le Canada.
[Source : http://www.newswire.ca/fr/releases/archive/April2011/05/c9463.html]