Abolition du registre des armes d'épaule : les femmes laissées pour compte
L'AFPC est révoltée par les attaques incessantes de Stephen Harper et des conservateurs contre le registre fédéral des armes d'épaule. L'an dernier, ses membres ont mené une campagne musclée pour bloquer le projet de loi déposé par la députée conservatrice Candice Hoeppner. Sans leurs efforts soutenus, le registre aurait été démantelé.
Selon la YWCA Canada, le problème de la violence faite aux femmes coûte 4 milliards de dollars à la société canadienne. Chaque année, 100 000 femmes et enfants se voient obligés d'abandonner leur foyer pour échapper à diverses formes de violence. Lorsque survient un incident de violence conjugale, les policiers appelés à intervenir consultent le registre des armes d'épaule. D'où l'importance du registre pour protéger les femmes.
Depuis la mise sur pied du registre en 1991, le taux d'homicide par carabine ou fusil de chasse a diminué de 70 %. Entre 1998 et 2008, les contrôleurs des armes à feu ont refusé ou révoqué plus de 22 000 demandes de permis pour des motifs de santé publique.
Les conservateurs de Harper se sont fixé comme objectif de discréditer le registre des armes à feu, un stratagème peu subtil pour gagner des votes aux dépens des femmes.
Selon Patty Ducharme, vice-présidente exécutive nationale de l'AFPC, les membres de l'AFPC affectés au Programme canadien des armes à feu, au bureau de Miramichi, sont bien placés pour témoigner directement de la nécessité du registre.
« Quand on veut conduire une voiture, il faut avoir un permis. Pourquoi faire tant d'histoires pour un permis de port d'arme? Tous les partis doivent se porter à la défense du registre d'armes d'épaule et faire passer en premier la sécurité des femmes et des enfants.
Demandez aux candidates et candidats : allez-vous défendre le registre fédéral des armes d'épaule et protéger les femmes et les enfants?
[Source : http://www.psac.com/news/2011/issues/20110406-f.shtml?l=1»]