Informatisation du Québec : le Québec est-il à la hauteur des pays industrialisés ?

Informatisation du Québec : le Québec est-il à la hauteur des pays industrialisés ?


Communiqué


Montréal, le 12 avril 2011 – Depuis 2000, la proportion d’utilisateurs réguliers d’Internet, c’est-à-dire ceux qui utilisent Internet au moins une fois par semaine, a constamment augmenté. Aujourd’hui, les trois quarts (75 %) des adultes québécois sont des utilisateurs réguliers d’Internet. Le Québec se situe maintenant tout près de la moyenne canadienne (77 %). Les Québécois font ils partie des grands utilisateurs d’Internet dans le monde ? Avec 4,6 millions d’internautes réguliers en 2010, les statistiques montrent que le Québec est en bonne position puisque la moyenne mondiale est de 29 %, la moyenne nord-américaine de 77 %, et la moyenne européenne de 58 %1. L’enquête NETendances, d’où proviennent les données sur l’informatisation du Québec, a été réalisée auprès d’un échantillon représentatif de la population : 12 000 adultes québécois ont été interrogés en 2010 dans le cadre d’un sondage Omnibus, effectué par la firme Léger Marketing, pour le compte du CEFRIO.


Cap sur la haute vitesse sans fil
Alors que la pénétration d’Internet continue au Québec, le branchement à la haute vitesse, lui, semble se stabiliser : 82 % des ménages sont branchés à la haute vitesse en 2010, alors qu’ils étaient 86 % en 2009 et 79 % en 2008. Cependant, lorsqu’on considère plus en détail le type de connexion, on remarque que la composition du branchement à la haute vitesse change. Ainsi, si 49 % des ménages québécois étaient branchés à Internet haute vitesse par câble en 2010, ce qui est relativement stable depuis 2009 (50 %), la connexion haute vitesse par modem téléphonique2 (22 % en 2010) a diminué de neuf points par rapport à 2009 et la connexion haute vitesse sans fil3 est passée de 5 % en 2009 à 11 % en 2010.


Navigation sur Internet : à la maison... et sur les téléphones mobiles!
Les adultes internautes québécois passent plusieurs heures à naviguer à la maison à des fins personnelles. Il s’agit, en effet, du lieu préféré des utilisateurs qui passent en moyenne 9,9 heures par semaine à surfer sur le Web à leur domicile, comparativement à 5,8 heures au travail. L’utilisation d’Internet sur les téléphones mobiles est encore un mode d’accès émergent, mais les adultes internautes y passent en moyenne 1,4 heure par semaine, et les jeunes de 25 à 34 ans forment le groupe qui utilise le plus ce type de navigation, avec 2,7 heures par semaine en moyenne.


Perception de sécurité et commerce en ligne : une progression connexe
Parallèlement au constat qu’Internet est définitivement passé dans les habitudes des Québécois, leur sentiment de sécurité en ligne augmente lentement. Ces données sont loin d’être étrangères l’une à l’autre; 49 % des adultes québécois considèrent désormais les achats en ligne par carte de crédit comme assez ou très sécuritaires, comparativement à 45 % en 2009, 41% en 2006 et 31% en 2004. Le sentiment de sécurité avec les marchands en ligne s’améliore également d’une année à l’autre. Concurremment, chez les cyberacheteurs, on observe une augmentation des transactions, qui sont passées progressivement de 15 %, en février 2008, à 25 % en février 2010. Cette progression est lente mais stable, et l’on assiste à ce qui semble être un décollage du commerce électronique au Québec depuis 2009.


Ainsi, le taux de pénétration d’Internet au Québec progresse, les Québécois passent plusieurs heures en ligne au travail, mais aussi pendant leurs heures de loisir. L'utilisation du téléphone portable comme véhicule pour naviguer sur Internet devra être scrutée de plus près dans les prochaines années, de même que les différents usages de cet outil, dit « intelligent ». Ce passage dans les habitudes s’accompagne d’un sentiment de sécurité croissant, et l’on observe, par ailleurs, une augmentation des transactions en ligne de la part des adultes québécois.


Le CEFRIO est un centre de liaison et de transfert qui regroupe près de 150 membres universitaires, industriels et gouvernementaux, ainsi qu’une soixantaine de chercheurs associés et invités. Sa mission : Contribuer à faire du Québec une société numérique, grâce à l’usage des technologies comme levier de l’innovation sociale et organisationnelle. Le CEFRIO réalise, en partenariat, des projets de recherche-expérimentation, d’enquêtes et de veille stratégique sur l'appropriation des TIC partout au Québec. Ces projets touchent l'ensemble des secteurs de l'économie québécoise, tant privé que public. Les activités du CEFRIO sont financées à 64 % par ses propres projets et à 36 % par le ministère du Développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation (MDEIE), son principal partenaire financier.


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[Source : http://www.cefrio.qc.ca/fileadmin/documents/Communiques/communique_informatisation_11avril.pdf]