Plan d'action gouvernemental pour l'égalité entre les femmes et les hommes : Un accueil positif de la CSQ
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Montréal, le 17 juin 2011. – Réagissant de façon préliminaire au plan d’action gouvernemental pour l’égalité entre les femmes et les hommes, la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) accueille positivement plusieurs mesures annoncées aujourd’hui par la ministre Christine St-Pierre, particulièrement celles touchant le milieu de l’éducation et la tenue d’une campagne gouvernementale sur les rapports égalitaires.
« Nous sommes profondément convaincus que l’école doit jouer un rôle essentiel de sensibilisation aux rapports sociaux de sexe dans une perspective d’égalité entre les femmes et les hommes et sur l’impact des stéréotypes dans les rapports humains. Nous nous réjouissons aujourd’hui que le plan d’action contienne des mesures à ce niveau », affirme la 1re vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Louise Chabot.
La CSQ applaudit particulièrement le retour des sessions d’éducation à la sexualité dans les écoles, mais rappelle l’importance d’y associer les représentantes et les représentants du personnel de l’éducation. Ces cours doivent aussi s’inscrire dans la perspective de rapports égalitaires non sexistes et non hétérosexistes.
La Centrale tient aussi à souligner la récente décision du gouvernement de maintenir la Commission de l’équité salariale (CES) dans son intégralité comme il est souhaité par de nombreux groupes dont la CSQ.
Quelques bémols
Par ailleurs, la CSQ est déçue de la décision du gouvernement de ne pas mettre en place une loi-cadre visant à promouvoir et à soutenir la conciliation famille-travail-étude malgré le fait que celle-ci soit réclamée depuis de nombreuses années. Les mesures annoncées aujourd’hui en matière de conciliation famille-travail-étude ne visent que les entreprises alors qu’une loi-cadre pourrait s’adresser tant au secteur privé qu’aux secteurs public, parapublic et péripublic, et couvrir l’ensemble des travailleuses et des travailleurs.
De la même manière, la Centrale est désappointée de la décision du gouvernement de ne pas légiférer en définissant des balises pour encadrer les pratiques et l’affichage publicitaires. Faut-il rappeler que nous subissons toujours une sexualisation de l’espace public, comme en témoignent régulièrement de nombreux cas rapportés dans les médias, et que des mesures ayant plus de mordant seraient nécessaires.
Plus de cohérence en matière d’égalité
La CSQ salue le renforcement de l’application de l’analyse différenciée selon les sexes, car cela est incontournable pour s’assurer d’introduire de la cohérence en matière d’égalité dans les façons de faire et les décisions des instances gouvernementales.
« Nous avons d’ailleurs dénoncé à plusieurs reprises, et particulièrement au moment du budget Bachand, les conséquences négatives des choix fiscaux et budgétaires sur l’autonomie économique des femmes à cause des multiples hausses de tarifications et de taxes à la consommation, notamment la taxe santé. Elles s’appauvrissent en venant diminuer le rôle de l’État en privatisant de plus en plus de pans de nos services publics et, en cela, compromettent leur santé et leur sécurité et celle de leurs enfants », conclut la 1re vice-présidente de la CSQ.
Profil de la CSQ
La CSQ représente près de 180 000 membres, dont près de 100 000 font partie du personnel de l’éducation. Elle est l’organisation syndicale la plus importante en éducation au Québec. La CSQ est également présente dans les secteurs de la santé et des services sociaux, des services de garde, du municipal, des loisirs, de la culture, du communautaire et des communications.