Favoriser le retour en formation des jeunes de 16 à 24 ans
Publié le 14 juillet 2011 par Carolann Claveau
Le MELS a mis de l’avant un projet visant à favoriser la mise en place de services éducatifs adaptés aux jeunes adultes âgés de 16 à 24 ans. Une série de documents pose les balises du projet et sert d’outil pour la communauté de professionnels en éducation. Le troisième et dernier document de la série fait état de la compréhension approfondie des pratiques. L’observation porte sur deux services implantés dans deux milieux différents (École solidaire, École Cartier). Le guide peut servir à la fois de source d’informations sur la pratique et de source d’inspiration pour les intervenants de terrain.
Les deux services mis en place devaient se conformer aux douze aspects présentés comme indispensables par l’étude :
- prendre appui sur les acquis des jeunes
- susciter une participation active et volontaire
- offrir des formations aux finalités variées
- varier et assouplir les parcours de formation
- ajuster les stratégies d’enseignement
- miser sur un accompagnement individualisé et soutenu
- mettre sur pied une équipe d’intervention solide et stable
- créer un milieu de vie engageant pour les apprenantes et les apprenants
- assurer le soutien logistique
- tenir compte de la famille et des réseaux
- reconnaitre, sous diverses formes, les apprentissages
- fonder les collaborations sur les besoins des jeunes
Résultats
L’observation directe de deux services pendant plusieurs jours a permis de mettre en lumière quatre dimensions constitutives de l’adaptation des services à la population particulière qui les consulte :
- l’espace éducatif (à la fois matériel et symbolique qui sert à délimiter la communauté impliquée dans l’apprentissage)
- les temporalités (celle des étudiants qui reste dans l’immédiat et celle du système scolaire qui s’y oppose en liant la scolarisation à l’avenir et au marché du travail, ce qui relève du long terme.)
- la gestion des règles (qui assure l’équilibre entre la relation éducative et le mode de fonctionnement propice à l’apprentissage)
- la relation éducative (entre les apprenants et les enseignants afin de favoriser l’apprentissage et la réussite)
Comme chaque jeune est unique et a des besoins particuliers, l’adaptation des services ne peut se faire en suivant un mode d’emploi universel. Les chapitres deux et trois du document du MELS font clairement état de cette nécessité d’adaptation dans les méthodes mises en place. En effet, les deux services étudiés sont très différents l’un de l’autre. Il est donc possible d’affirmer que, même si les principes présentés peuvent servir de base commune pour l’implantation de services adaptés pour les jeunes adultes, l’application des principes peut donner lieu à une multitude de pratiques.
L’adaptation selon les dimensions mentionnées varie selon les caractéristiques propres aux jeunes desservis et celles des milieux dans lesquels les services sont implantés. Ce principe d’adaptation constitue l’objectif même du projet : offrir des ressources qui correspondent aux besoins spécifiques des jeunes adultes afin de favoriser leur retour en formation.