Haïti - Politique : L'organisation féministe «Fanm yo la» demande le respect du quota de 30% de femmes
L’organisation féministe « Fanm yo la », demande au nouveau Premier Ministre Garry Conille et au Président Michel Martelly, de tenir compte du quota minimum de 30% dans la formation du nouveau Cabinet ministériel, tel que voté dans l'amendement de la constitution de 1987.
Madame Lisa François de cette organisation, déplore que « seulement deux postes de Direction Générale ont été accordées aux femmes » lors des récentes nominations de Délégués départementaux et de Directeurs Généraux effectués par le Chef de l'État.
La Députée Ogline Pierre, membre du G58 [nouvelle majorité à la Chambre basse] n’hésite pas à conditionner son vote au degré de respect par l’Exécutif, du quota de 30% de femmes dans la composition du prochain gouvernement « je demande au Premier Ministre et au Président de la République d'intégrer les femmes dans le gouvernement qui va venir, parce qu'il faut que le quota soit respecté, même s'il ne peut pas être respecté à 100%, il faut que nous ayons des hommes et des femmes, parce que la chose publique est une affaire de femmes et d'hommes. »
Une revendication qui a peu de chance d’être pleinement satisfaite, car non contraignante, compte-tenu que la Constitution amendée n’a toujours pas été publiée dans le journal officiel « Le Moniteur » et qu’en l’absence, l’article 17.1 modifié, qui fait mention d’un quota minimum de 30% de femmes dans la vie nationale, n’a pour le moment, aucune existence constitutionnelle légale. Rappelons pour mémoire que l’article 17.1 dans la Constitution amendée stipule :
Il est ajouté un article 17.1 qui se lit comme suit :
Le principe du quota d’au moins trente pour cent (30%) de femmes est reconnu à tous les niveaux de la vie nationale, notamment dans les services publics.