Au cours des 50 dernières années, les femmes ont connu d’importantes avancées dans toutes les sphères de la société. Cependant, les postes de pouvoir leur restent encore plus ou moins accessibles. Faut-il imposer des quotas pour favoriser la présence de femmes dans les secteurs où elles sont sous-représentées? Et faire la même chose pour les hommes dans les secteurs traditionnellement féminins? Existe-t-il d’autres solutions?

Au Québec, les chiffres le prouvent : parmi les députés, on compte seulement 22 % de femmes, et 14 % parmi les membres de conseils d’administration.

Pour parler de ce sujet, l’équipe de Génératrice a réuni trois femmes d’action : la mentore de la table d’idées, Marie Lavigne, présidente-directrice générale de la Société de la Place des Arts, le plus grand centre de diffusion en arts de la scène au Canada; Christine Fréchette, coordonnatrice à l’Université de Montréal qui a siégé pendant neuf ans au Conseil du statut de la femme (CSF), et Geneviève Dorais-Beauregard, directrice du Centre de la documentation pour l’éducation des adultes et la condition féminine.

Les problèmes
Nos invitées ont cerné plusieurs problèmes récurrents qui empêchent les femmes de percer ce qu’on appelle le plafond de verre. Geneviève Dorais-Beauregard pense que les stéréotypes véhiculés depuis la tendre enfance chez les garçons et les filles et le manque de volonté pour la conciliation travail-famille sont préoccupants.

Elle souligne que le manque de confiance des femmes les empêche parfois d’avancer. « On veut être plus formée avant de poser sa candidature à un poste, avoir tous les critères requis. On voit ce qui nous manque, plutôt que de se dire qu’on va l’acquérir. On se vend mal! »

La question des quotas?
Les quotas, ou ce qu’on appelle la discrimination positive, est l’une des façons de favoriser l’entrée de femmes dans des secteurs où elles sont minoritaires. Cette stratégie est parfois mal perçue, mais nos invitées pensent qu’elle est nécessaire. « On a attendu longtemps que les femmes arrivent dans les conseils d’administration, mais ce n’est pas arrivé, il faut donc mettre des quotas pour donner un coup de pouce final », souligne Christine Fréchette.

Une autre solution avancée par nos invitées est de rembourser à un plus haut niveau les partis politiques qui présentent le plus de femmes candidates. Il y a aussi le mentorat et les ateliers offerts aux femmes qui désirent se présenter en politique. « Ce petit coup de pouce est nécessaire. Parmi les femmes qui ont suivi les formations “femmes et mairesses”, une sur deux a gagné ses élections », explique Geneviève Dorais-Beauregard.

Pour écouter la discussion de la table d’idées sur les femmes et le pouvoir.>>


Les liens, les invitées et les coups de coeur de l’émission
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