Hausse de 1625 $ des frais de scolarité : les femmes seront particulièrement frappées par la hausse du gouvernement Charest
Communiqué
MONTRÉAL, le 8 mars 2012 /CNW Telbec/ - En cette Journée internationale de la Femme, la Fédération étudiante universitaire du Québec (FEUQ) rappelle qu'il existe encore de nombreuses inégalités qui frappent les femmes au cours de leurs études universitaires et que la hausse des frais de scolarité de 1625 $ du gouvernement libéral de Jean Charest ne fera qu'accentuer les inégalités. « Aujourd'hui, les femmes composent la majorité de la population universitaire de premier cycle et de deuxième cycle. Et la hausse de 1625 $ des frais de scolarité creusera donc encore plus le fossé entre les hommes et les femmes. Encore une fois, Jean Charest ne tient pas compte des conséquences de ses gestes », déplore Martine Desjardins, présidente de la FEUQ.
En effet, cette inégalité s'explique par l'écart dans le financement des études entre les hommes et les femmes, 900 $ en moins pour les étudiantes à temps plein et 3400 $ pour les étudiantes à temps partiel. De plus, seulement 14 % des stages obligatoires que doivent suivre les étudiantes sont rémunérés contrairement à 55 % chez les hommes. Par exemple, dans les facultés d'éducation, secteur à forte majorité féminine, il y a quatre stages obligatoires non rémunérés et le dernier stage, qui représente la prise en charge complète d'une classe, coûte souvent plus de 1000 $ à l'étudiante. « Ce que le gouvernement fait avec sa hausse, c'est pénaliser les femmes. Déjà désavantagées, Jean Charest rajoute un autre fardeau qui pour plusieurs sera insurmontable. Et ce n'est pas tout, pour les jeunes mères de famille, la situation est encore plus sombre », constate amèrement la présidente de la FEUQ.
Alors que le gouvernement brandit à tort le programme des prêts et bourses comme la solution magique à toutes ses erreurs de jugement, la FEUQ rappelle les nombreuses failles dans l'Aide financière aux études. Au premier chef, les pensions alimentaires pour enfant qui sont encore considérées comme un revenu par le programme de prêts et bourses alors que ce n'est plus le cas pour les déclarations d'impôt. Il manque aussi 260 $ par mois pour couvrir les frais de bases d'une étudiante ayant un enfant à charge. C'est sans compter que les étudiantes chercheuses n'ont pas accès au Régime québécois d'assurance parentale. « La lutte pour l'égalité est donc loin d'être finie. Encore aujourd'hui, une femme diplômée gagnera 863 269 $ de moins qu'un diplômé masculin. Et monsieur Charest ne fera qu'empirer la situation », conclut Mme Desjardins.
Petite lumière dans ce sombre tableau, en plus d'une présidente au sommet de la Fédération, 10 de ses associations sur 15 ont une femme à leur tête, preuve que les femmes prennent de plus en plus de place dans les débats de société et que les revendications de ses dernières seront de plus en plus défendues.