Lors du 8 mars dernier, plus de 1000 étudiants et étudiantes se sont dirigé vers le bureau du ministère de l'éducation pour y déposer une centaine de roses afin de symboliser la mort de l'éducation et rappeler la marche du pain et des roses organisée autrefois au Québec.

L'augmentation des droits de scolarité à hauteur de 325 $ annuellement pendant cinq ans freinera inexorablement l'émancipation des femmes, a souligné la porte-parole de l'Action féministe pour l'indépendance du Québec, Kathleen Nadeau-Richard.

«C'est par l'éducation qu'elles vont être mieux outillées pour faire face à une société qui est encore inégalitaire envers elles», a-t-elle déclaré «Les décisions qui se prennent en ce moment vont avoir un impact décisif dans les prochaines années. Et nous les femmes dans tout cela? Nous reculons! Nous reculons car la hausse des droits de scolarité creuse chaque jour plus les inégalités entre les hommes et les femmes. Pourquoi? Parce qu’à travail égal, notre salaire est toujours moindre. En 2008, les femmes gagnaient encore en moyenne 71 % de chaque dollar gagné par un homme.

Nous nous le cacherons pas, ce sont les femmes qui en très grande majorité, écopent plus souvent du fardeau de la monoparentalité et même de la responsabilité familiale tout court. Alors qu'une famille biparentale doit prévoir 10 % de ses revenus aux études de bac d'un seul enfant, la mère célibataire doit en mettre 18 % pour le même diplôme.

En accédant à l’éducation, les femmes de tous temps et de tous lieux ont pu espérer de meilleures conditions de vie. Elles ont aussi pu espérer d’occuper un emploi et d’obtenir un revenu, gage d’indépendance, tout en renforçant leur esprit critique précieux pour résister mieux à ceux qui nous voudraient ignorantes et dociles.
Cette hausse est inacceptable. C’est un réel recul en arrière sous un prétexte de nécessité pour aller de l’avant », a-t-elle ajouté.

Cette marche, organisée par l'Action Féministe pour l'Indépendance a aussi tenu un discours devant le ministère pour souligner l'importance de l'éducation chez les femmes.

 

Voir aussi : 8 mars 2012 : «Québécois debouts, Québécoises à genoux». Et quoi encore ?!