Au Canada, la crise économique et l’austérité étouffent les femmes
Source avec lien:
Un article d' Adrie Naylor, traduction de Bernard Rioux, du site Web Presse-toi à gauche, 17 avril 2012
L’affirmation selon laquelle les crises économiques et l’’austérité ont un impact inégal sur la classe ouvrière - avec ses effets les plus importants sur les femmes et les enfants - est souvent entendu à gauche. Cependant, avec quelques exceptions importantes, cette affirmation est trop souvent un aparté ou une note de bas de page. Dans cet article, je tiens à examiner l’écnomie de l’austérité selon deux modalités : premièrement, par une réflexion sur les effets inégaux de l’austérité sur les femmes et les familles et, d’autre part, en examinant l’austérité elle-même comme phénomène sexué.
Le Women’s Action Network porte les messages des femmes à City Hall !
Ce que je veux dire par là, c’est que ce n’est pas une coïncidence si les mesures d’austérité frappent plus lourdement les femmes que les hommes. Elles représentent les efforts déployés par le capital pour forcer la classe ouvrière à prendre de plus en plus de responsabilité à son entretien et à sa propre reproduction. Ces efforts détruisent les institutions qui socialisent une partie des coûts de cette reproduction, soit l’aide sociale, les congés de maternité, la garde d’enfants, les subventions aux retraites, la sécurité de la vieillesse et le logement social. Ces acquis, cibles d’attaques, ont été les fruits de dures batailles menées par le monde du travail et par les femmes en particulier.
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