Résolution des Nations Unies en faveur de l’enregistrement universel des naissances
Le Réseau de métrologie sanitaire (HMN) se félicite de l’adoption par le Conseil des Droits de l’Homme des Nations Unies d’une résolution portant sur l’enregistrement des naissances.
La résolution intitulée «Enregistrement des naissances et droit de chacun à la reconnaissance en tout lieu de sa personnalité juridique» milite en faveur de l’enregistrement universel des naissances afin de réduire à travers le monde le nombre élevé de personnes dont la naissance n’est pas déclarée et risque fort de ne jamais l’être leur vie durant.
Un certificat de naissance essentiel
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) estime que 40 millions de naissances (soit environ le tiers) échappent chaque année à l’enregistrement. Bien des obstacles peuvent s’y opposer, à savoir: la pauvreté, l’exclusion sociale, l’éloignement géographique, l’incapacité, la discrimination et la vulnérabilité, de même que la législation, l’administration et l’infrastructure d’un pays. Il est vital que l’enregistrement d’une naissance soit suivi par la délivrance d’un certificat de naissance officiel.
«L’intérêt récent pour la question, longtemps négligée mais capitale, de l’enregistrement des naissances, des décès et des causes de décès, ainsi que les initiatives qu’elle suscite permettront d’améliorer la santé, l’équité et la redevabilité», déclare le Dr Marie-Paule Kieny, Secrétaire exécutif par intérim de HMN. «Je me félicite du tout dernier engagement des pays en faveur de l’enregistrement universel des naissances.» Le Réseau de métrologie sanitaire a participé aux consultations relatives au projet de résolution et apporté son concours technique en la matière.
La non-déclaration des naissances a non seulement une incidence sur la jouissance des droits auxquels toute personne peut prétendre, mais risque aussi de limiter l’accès à une gamme de services essentiels, notamment les soins de santé. En outre, faute de données sur les naissances, les pouvoirs publics des pays ne disposeront pas d’éléments factuels crédibles pour pouvoir planifier, mettre en œuvre et suivre les politiques et les programmes de santé publique, et la communauté mondiale aura plus de mal à atteindre les objectifs de développement acceptés au plan international.
En 2011, la Commission de l’Information et de la Redevabilité pour la Santé de la Femme et de l’Enfant a recommandé que d’ici 2015 «tous les pays [aient] pris des mesures significatives pour mettre en place un système d’enregistrement des naissances, des décès et des causes de décès … ». HMN a été chargé, en tant que partenaire principal, de conduire des actions visant à réaliser les objectifs de cette première recommandation de la Commission.
Améliorer les enregistrement des actes d’état civil
Grâce au suivi constant des événements d’état civil, relayé par les technologies de l’information (MOVE-IT) pour des projets menés dans des pays d’Afrique et d’Asie, le Réseau de métrologie sanitaire fera connaître les enseignements tirés de ces expériences et donnera des indications sur les meilleures pratiques permettant d’améliorer l’enregistrement des actes d’état civil dans les pays en développement. Ces éléments seront présentés lors du Huitième Symposium africain sur le développement statistique et des réunions de la Commission de Statistique pour l’Afrique prévus à Abidjan (Côte d’Ivoire) en novembre 2012.