Le Conseil d’administration du Conseil canadien sur l’apprentissage (CCA) s’est réuni pour la dernière fois le 11 avril 2012. En cette occasion, ses membres ont adopté une proposition visant la dissolution de la société sans but lucratif connue sous le nom de Conseil canadien sur l’apprentissage.

Cela ne signifie toutefois pas que l’œuvre du CCA, ses résultats et son leg seront perdus à jamais pour les Canadiens. Nous avons, au lieu, pris des mesures pour assurer que l’ensemble de notre œuvre soit accessible à tous les Canadiens dans chaque coin du pays.

Grâce à une entente conclue avec l’Université d’Ottawa, le CCA a transféré la propriété intellectuelle de ses travaux à l’université, permettant ainsi aux Canadiens d’y accéder de bien des façons :

• Le site Web du CCA où sont exprimés sa vision et ses principaux concepts, et où sont déposés ses importants rapports, résultats de recherche, analyses, statistiques, outils visant l’amélioration de l’apprentissage, et cartographie des conditions d’apprentissage dans toutes les régions et les collectivités du Canada sera toujours disponible. Comme dans le passé, le site Web du CCA continuera d’être à la disposition des lecteurs à titre d’entité autonome. Les utilisateurs n’auront pas à passer par le site Web de l’université pour y avoir accès.
• Le même matériel sera conservé sous format papier et dans certains cas sur CD. Ce matériel sera conservé à l’université grâce aux dispositions prises avec l’Université d’Ottawa.
• Je suis en train d’établir un consortium du CCL constitué d’institutions intéressées du Canada et de l’étranger.

Je suis très heureux d’avoir pu assurer la continuité du site Web du CCA et la conservation de tous ses documents afin qu’ils soient disponibles aux différents publics canadiens—comme ils l’ont été tout au long de l’existence de l’organisme. Nous pouvons ainsi faire vivre l’esprit du CCA et lui assurer une certaine présence dans l’espoir de le revitaliser dans le futur si possible.

Le consortium du CCA
Le consortium du CCA sert à prévoir la possibilité que les gens puissent utiliser systématiquement les données, les analyses et la recherche produites par le CCA depuis 2004.

Il est entendu que, malgré le besoin de transférer la propriété intellectuelle dans un unique service d’archivage par le biais d’un accord légalement contraignant, l’intention n’est pas de donner à l’Université d’Ottawa la responsabilité ou l’accès exclusif du matériel. Le consortium du CCA formé d’institutions intéressées peut souhaiter au lieu collaborer à l’utilisation des travaux du CCA comme pierre angulaire de leurs propres recherches, analyses ou élaborations de politiques. Ces institutions comprennent entre autres des universités, des collèges, des ONG, des organismes internationaux et des ministères de gouvernements. Dans chaque cas, nous identifions un facilitateur ou un agent de liaison qui peut représenter l’institution et faire connaître le potentiel du consortium à des collègues au sein de cette institution.

Le concept veut que le consortium du CCA logé au sein de l’Université d’Ottawa puisse représenter un noyau central ou un parapluie d’où faciliter le travail sur l’apprentissage au Canada.

Les chercheurs, les analystes de politique et les militants de l’apprentissage tireront de ce parapluie, des avantages distincts – d’abord parce qu’ils auront de meilleures chances de trouver les fonds pour financer leurs projets et ensuite parce que l’utilisation systématique des travaux antérieurs du CCA représente un matériel reconnu et faisant autorité sur lequel fonder leurs propres efforts. Il est aussi possible que le consortium puisse générer son propre argent grâce à une collaboration de ses membres pour appuyer les projets s’inspirant de l’œuvre du CCA ou fondés sur celle-ci.

Aucune limite nécessaire ne s’impose sur la taille du consortium, ni sur sa portée qui pourrait s’étendre aussi loin que l’intérêt et l’énergie le permettent.

Le CCA ne s’est pas éteint discrètement dans la nuit... Ni ne disparaîtra-t-il dans le néant.

Après avoir célébré ses accomplissements et avoir discuté clairement du futur de l’apprentissage au Canada lors d’une tournée du PDG sur le leg du CCA, l’organisme ferme ses portes la tête haute.

Sa mission et sa vision persistent. Et le fruit de son travail demeure à la disposition de tous les Canadiens qui auront la possibilité de s’en servir dans l’avenir.

Paul Cappon
Le 13 avril 2012