Le Réseau des femmes de la CSQ appuie la grève étudiante

Le Réseau des femmes de la CSQ appuie la grève étudiante

Communiqué

QUÉBEC, le 3 mai 2012 /CNW Telbec/ - Réunies à Québec, les participantes du Réseau des femmes de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) tiennent à témoigner tout leur appui aux fédérations étudiantes en grève. « La lutte étudiante réveille notre soif de justice, notre volonté d'une éducation accessible à toutes et tous », affirme Chantal Locat, responsable du Comité de la condition des femmes de la CSQ

Elles ont adopté la déclaration suivante à l'unanimité :

L'augmentation des frais de scolarité : une discrimination envers les femmes
Nous reconnaissons que la hausse des frais de scolarité a un impact spécifique sur les femmes en ce qui concerne l'accessibilité, le maintien et l'endettement, car :

  • les femmes sont majoritaires comme « cheffes » de famille monoparentale qu'elles soient aux études ou non. Cette situation compromet davantage leur accès et leur maintien aux études ;
  • avec un même diplôme, elles gagnent en moyenne 71 %1 du salaire des hommes, ce qui un impact important sur l'endettement ;
  • conséquemment, elles doivent prendre un plus grand pourcentage de leur revenu pour rembourser leur dette étudiante ;
  • cette hausse contribue à l'augmentation des inégalités entre les riches et les pauvres et entre les femmes et les hommes.

Promouvoir l'égalité entre les femmes et les hommes, comme aime bien l'annoncer le gouvernement Charest sur toutes les tribunes, c'est plus que des mots. C'est, notamment, s'assurer que de telles hausses ne seront pas discriminatoires en réalisant une analyse différenciée selon le sexe et selon la classe sociale. Nous, du Réseau des femmes de la CSQ, nous opposons à toutes les mesures sociales qui auront pour effet de réduire l'accès des femmes à l'éducation.

Notre Québec est en déficit démocratique
Manifester est un droit, revendiquer, un devoir citoyen ! On alimente chez les citoyennes et citoyens le sentiment de peur. Nous condamnons toutes formes de violence, de même que nous nous opposons à la répression policière manifestée pendant la grève étudiante. Nous déplorons l'incapacité de la ministre Beauchamp à écouter et à régler le conflit et dénonçons son manque d'ouverture et le mépris du premier ministre Charest envers les étudiantes et les étudiants.

Le printemps érable : le réveil de la dignité citoyenne au Québec
Nous saluons le courage, la détermination et l'ouverture dont font preuve ces jeunes étudiantes et étudiants en grève. Nous reconnaissons leur intelligence et leur vision sociétale dans leurs contrepropositions pour une gestion financière de l'éducation postsecondaire qui soit durable et juste socialement. Cela nous donne confiance en l'avenir du Québec