L'industrie du livre se mobilise pour réclamer une réglementation sur le prix des nouveautés

L'industrie du livre se mobilise pour réclamer une réglementation sur le prix des nouveautés

MONTRÉAL, le 22 août 2012 /CNW Telbec/ - Toutes les associations de l'industrie du livre, réunies sous l'égide de la Table de concertation du livre, publient aujourd'hui une lettre ouverte dans laquelle ils interpellent les différents partis politiques, dans la foulée de la campagne électorale provinciale, au sujet de l'urgence pour le Québec de se doter d'une réglementation sur le prix des nouveautés dans le domaine du livre et dévoilent du même coup la vitrine web Nos livres à juste prix.
 
« Il est important que le Québec se dote d'une nouvelle réglementation sur le prix des nouveautés littéraires », explique Pascal Chamaillard, président de l'Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française (ADELF). Cette nouvelle réglementation aurait pour paramètres, entre autres, de fixer pour une durée de neuf mois le prix sur les nouvelles parutions. Au cours de cette période, les détaillants seraient autorisés à offrir un rabais maximal de 10 % sur le prix de vente suggéré.
 
« Le secteur de la commercialisation du livre a connu de nombreuses mutations et nous sommes convaincus qu'une telle réglementation permettra à la société québécoise d'accéder à une littérature riche et variée. Une réglementation sur le prix du livre est un dispositif qui agit de façon positive à plusieurs égards, notamment en ralentissant l'augmentation du prix de tous les livres », ajoute Gaston Bellemarre, président de l'Association nationale des éditeurs de livres (ANEL).
 
D'ailleurs, les pays qui ont légiféré le prix du livre, notamment la France, l'Allemagne et le Mexique, ont vu leur industrie se consolider, en plus de favoriser une accessibilité au monde littéraire à moindre coût. À l'opposé, des pays comme la Grande-Bretagne ou les États-Unis, qui ont refusé de se doter d'une réglementation, ont vu leur industrie se fragiliser, leurs réseaux de librairies s'affaiblir significativement et le prix moyen payé par les consommateurs augmenter beaucoup plus rapidement que dans les pays où il y a une législation.
 
« Sans réglementation, c'est tout un pan de l'industrie culturelle qui est menacé de disparition, entrainant la suppression du vaste choix de titres disponibles aux lecteurs», estime Hervé Foulon, éditeur et président du Conseil consultatif de la lecture et du livre (CCLL).
 
L'industrie du livre presse donc les chefs des partis politiques d'inscrire la question du prix des nouveautés dans le domaine du livre au cœur de leur plan d'action et enjoint le prochain gouvernement de prendre les dispositions nécessaires afin qu'un règlement en ce sens puisse rapidement être adopté lors de la prochaine session parlementaire.
 
L'industrie du livre au Québec
 
L'industrie du livre au Québec a bénéficié, au cours des trente dernières années, d'un essor remarquable sous l'impulsion de la Loi 51, promulguée en 1981. Grâce à cette loi, l'industrie emploie aujourd'hui plus de 12 000 personnes et génère un chiffre d'affaires annuel de l'ordre de près de 800 millions de dollars.
 
Cette initiative est appuyée par :
 
Union des écrivaines et des écrivains québécois (UNEEQ)
Association nationale des éditeurs de livres (ANEL)
Association des distributeurs exclusifs de livres en langue française (ADELF)
Association des libraires du Québec (ALQ)
Fédération québécoise des coopératives en milieu scolaire (Coopsco)
Réseau BIBLIO du Québec
Bibliothèques publiques du Québec (BPQ)
 
Pour visiter le nouveau site : noslivresajusteprix.com