Pauline Marois première ministre : les femmes gagnent une manche mais pas le match

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MONTRÉAL, le 4 sept. 2012 /CNW Telbec/ - La Fédération des femmes du Québec est très heureuse de célébrer cette avancée historique pour les femmes au Québec : pour la première fois, une femme est élue première ministre. « Enfin ! Oui, enfin, une femme est première ministre au Québec. Ce qui est étonnant, c'est de s'afficher comme une société avancée, égalitaire et d'en être encore en 2012 à célébrer ce type d'événement. Plus d'une quinzaine d'États ont déjà élu une femme », rappelle Alexa Conradi, présidente de la Fédération des femmes du Québec.

Nous sommes cependant encore loin d'un gouvernement paritaire. Force est de constater qu'au moment d'écrire ces lignes il y a environ un tiers de femmes élues à l'Assemblée nationale pour les prochaines années. Cette représentation stagne encore par rapport aux années précédentes. Or le projet d'égalité implique l'élection d'un nombre égal de femmes et d'hommes, en plus de l'élection  de femmes aux plus hautes fonctions.  « Que fera le gouvernement de Madame Marois  pour augmenter le nombre de femmes à l'Assemblée nationale ? Pour régler cette question, il faudrait s'attaquer directement au mode de scrutin ! » s'exclame la présidente.

En effet, la position de Fédération des femmes du Québec est claire. Elle demande notamment un mode de scrutin proportionnel mixte compensatoire comme l'une des mesures favorisant la représentation des femmes en politique. Avec  le recours aux listes présentant un nombre égal de candidates et de candidats, comme c'est le cas dans plusieurs systèmes électoraux qui ont appliqué la proportionnelle, on verra une augmentation du nombre de femmes élues. « Ce mode de scrutin permettrait de gagner le match, pas seulement la manche ! Nous attendons de voir ce que le gouvernement de la première, première ministre québécoise proposera », conclut Alexa Conradi.