Orientation, décrochage scolaire : Parlons des jeunes filles !

Orientation, décrochage scolaire : Parlons des jeunes filles !

Source: 

Institut de Recherche sur l'Education : Sociologie et Economie de l'Education (IREDU)

Introduction générale

« Le décrochage scolaire n’est pas un phénomène nouveau. Déjà dans les années 70, Pierre Bourdieu avait étudié cette thématique (on parlait alors de « déscolarisation »). Ce n’est donc pas une préoccupation récente, mais sous l’impulsion de la politique éducative « Europe 2020 », plan de l’Union Européenne en matière d’éducation, le ministère de l’Education Nationale en a fait une de ses priorités.
 
L’adoption de solutions globales, avec des procédures générales (voire généralistes) semble néanmoins actuellement la règle.
 
A FETE, nous avons pu constater que la France, au contraire de pays comme le Canada, n’abordait pas le phénomène du décrochage scolaire sous l’angle du genre, ne tenant ainsi que peu compte des différences socio-culturelles et biologiques entre les garçons et les filles. Lors de la matinée que nous avons voulue comme une matinée de réflexion, nous avons souvent entendu cette question :
 
« Mais pourquoi s’intéresser spécifiquement aux jeunes filles ? Les garçons décrochent plus, il convient de s’intéresser en priorité à la majorité concernée par ce problème » Il est vrai que les garçons « décrochent » plus. Mais sur le nombre total des décrochages, 47% sont des jeunes filles. Il ne s’agit donc pas d’une infime minorité mais bel et bien d’une population concernée, à risque, avec ses spécificités propres. De plus, l’absence de diplôme condamne plus sûrement les décrocheuses à la précarité et à
l'exclusion sociale que les décrocheurs. L’organisation d’une telle matinée se justifie donc, et ce document présente, de manière synthétique, une restitution des  informations échangées durant cet évènement. »