(Montréal, le 5 novembre 2012) – Évoluant dans un environnement cosmopolite unique, la Commission scolaire Marguerite-Bourgeoys (CSMB) lance aujourd’hui Vivre ensemble en français, un vaste chantier de réflexion et d’action qui s’échelonnera sur une période de deux années. L’objectif : mieux outiller la communauté éducative et les 8 500 membres du personnel de la CSMB qui relèvent au quotidien le défi de l’intégration à la société québécoise de 51 000 élèves de multiples origines. Aussi ambitieuse qu’inédite, cette démarche est chapeautée par trois partenaires – l’Institut du Nouveau Monde, Vision Diversité et le tout nouveau Centre d’intervention pédagogique en contexte de diversité – qui assureront objectivité, expertise et rigueur au processus.

Soutenir la communauté éducative

Dans les 87 établissements de la CSMB, plus de 61 % des élèves ont une langue maternelle autre que le français. Devant cette réalité, comment bien appuyer et outiller la communauté éducative? C’est notamment pour répondre à cette question que la CSMB met en branle « Vivre ensemble en français ».

Durant deux années, des centaines d’employés, parents et élèves de la Commission scolaire seront appelés à s’exprimer sur le sujet dans le cadre de groupes d’échanges organisés par l’Institut du Nouveau Monde. Tous les établissements seront également accompagnés par Vision Diversité, qui animera des initiatives autour d’une culture québécoise nourrie de multiples apports. Finalement, le Centre d’intervention pédagogique en contexte de diversité soutiendra la démarche par de la formation, de la recherche et du transfert d’expertise. Le tout nouveau centre est formé de partenaires issus des milieux universitaires, communautaires, de l’immigration et de la santé et des services sociaux.

L’intégration : « une réalité quotidienne »

« À la CSMB, l’intégration des élèves est bien plus qu’un simple enjeu, c’est notre réalité quotidienne. Aujourd’hui, plus que jamais, nous sommes convaincus du bien-fondé du projet que nous annonçons. Nous avons la ferme volonté d’aller encore plus loin et d’outiller davantage tous nos employés sur le terrain en lien avec le nouveau visage de Montréal et du Québec », affirme Diane Lamarche-Venne, présidente de la CSMB.

Trois partenaires pour mener à bien la démarche

Selon Michel Venne, directeur général de l’Institut du Nouveau Monde : « Le Vivre ensemble, c’est l’expérience quotidienne de tous ceux qui évoluent au sein de la Commission scolaire. Pour comprendre ce vécu, identifier ce qu’il signifie et en dégager une vision, l’Institut du Nouveau Monde met son expertise en participation citoyenne au service des employés, des élèves et des parents de la CSMB. Sans pouvoir présumer du résultat de cette mobilisation, nous sommes convaincus que le dialogue et la rencontre en sont la clé du succès, et notre travail sera de faciliter et d’encadrer cet exercice de mobilisation collective.»

De son côté, Aïda Kamar, présidente de Vision Diversité, souligne que l’école constitue le lieu idéal pour lancer une telle démarche. « Il s’agit de l’espace rassembleur par excellence pour un apprentissage du Vivre ensemble dans une société québécoise fière de son parcours, de ses réalisations et de ses choix, nourrie dans son développement par les apports de tous ces québécois de toutes origines. Vision Diversité accompagnera la communauté scolaire dans ses efforts pour s’approprier, par les arts et la culture et par de multiples initiatives au quotidien, la vision de ce Vivre ensemble en français et le concrétiser », affirme Mme Kamar.

Pour Rachida Azdouz, directrice scientifique du Centre d’intervention pédagogique en contexte de diversité : « Vivre ensemble, ce n’est pas qu’une affaire de savoir-être, de bon vouloir ou de bons sentiments. Le Vivre ensemble s’apprend, ce qui suppose aussi l’acquisition de savoirs et de savoir-faire comme la médiation, l’arbitrage et la gestion de conflits de valeurs. »

Un engagement pour l’action

Au terme des deux années de ce vaste chantier, la CSMB souhaite voir naître des pistes d’actions qui permettront à l’ensemble de sa communauté de mieux « Vivre ensemble en français ». Les recommandations émanant de la démarche seront également intégrées au plan stratégique 2014-2018 de la Commission scolaire.

L’école de la Mosaïque

Il est intéressant de souligner que le dévoilement du projet s’est déroulé à l’école de la Mosaïque, dont plus de 92 % des élèves sont nés à l’étranger. À leur arrivée dans cet établissement de Côte-Saint-Luc, ils parlent majoritairement le russe, le roumain, le bulgare et l’espagnol. Quelques jours plus tard, ils se présentent déjà en français et après seulement six mois, certains d’entre eux intègrent les classes régulières. Cette école se veut un microcosme de l’environnement de la CSMB.