Internet libre et ouvert - Une campagne internationale à sa rescousse démarre dès aujourd'hui
OTTAWA, le 14 nov. 2012 /CNW/ - Une campagne internationale lancée à la rescousse d'Internet libre et ouvert débute au Canada cette semaine.
Cette campagne internationale, soutenu par des représentants de la communauté internationale d'Internet, s'oppose à des propositions qui seront formulées dans le cadre de la conférence internationale organisée par l'Union internationale des télécommunications (UIT), l'organisme qui régit le trafic mondial des télécommunications. Ces propositions présideraient à la mainmise sur Internet de l'UIT, l'organisme multinational coordonné par l'Organisation des Nations Unies. Plusieurs intervenants au sein de la communauté internationale d'Internet croient que ces propositions visant à améliorer la sécurité d'Internet, ne sont que des prétextes, par certains pays moins démocratiques, d'accroître la surveillance Internet, et de restreindre les libertés de ses utilisateurs.
L'ACEI lance un appel à la population canadienne : elle l'invite à se joindre à elle afin de préserver la liberté et l'ouverture d'Internet en signant une pétition internationale qui s'oppose à ces propositions visant à brimer les droits numériques de la communauté mondiale des internautes. La pétition en question est accessible au http://www.change.org/netgrab (en anglais).
« À titre de partisans d'Internet libre et ouvert, nous nous opposons à toute tentative de restreindre les activités en ligne des citoyens canadiens, a affirmé M. Byron Holland, président et chef de la direction de l'ACEI. Le modèle multilatéral de gouvernance d'Internet actuellement mis en œuvre est à la source de sa réussite à titre de tremplin de l'économie et de la liberté d'expression démocratique mondiales. »
Le modèle de gouvernance multilatéral en vigueur aujourd'hui permet à une profusion d'intervenants, qu'il s'agisse d'ingénieurs, de spécialistes du marketing, de programmeurs, de membres de la société civile et du milieu universitaire ou d'experts de la sécurité, d'avoir voix au chapitre au même titre que les nations, les organisations non gouvernementales ou les entreprises. Bref, actuellement, les organisations et les gens qui ont des intérêts dans la réussite d'Internet sont ceux qui orientent son essor.
Lors d'une récente réunion tenue par la Société pour l'attribution des noms de domaine et des numéros sur Internet (ICANN), le président du Conseil du Trésor du Canada, l'Honorable Tony Clement, a réitéré le soutien qu'accorde le gouvernement fédéral à ce modèle multilatéral de gouvernance d'Internet : www.cira.ca/nouvelles/communiques-de-presse/gouvernance-actuel/.
À l'occasion de sa Conférence mondiale sur les télécommunications internationales (CMTI), qui aura lieu à Dubaï en décembre, l'UIT proposera des plans visant à régir Internet. Fondée en 1865, l'UIT a d'abord régi l'exploitation des réseaux télégraphiques, puis au fil du temps, de téléphonie et de télécopie. Dans le cadre de la CMTI, l'UIT réexaminera, pour la première fois depuis 25 ans, le Règlement des télécommunications internationales (RTI) en présentant, notamment, la proposition d'y intégrer la réglementation mondiale d'Internet. Un exemple est une proposition de traiter tout trafic Internet comme appels téléphoniques interurbains pour fins de facturation. Cette suggestion pourrait risquer l'avenir d'Internet tel que nous le connaissons.
« La démarche ascendante flexible adoptée par l'ICANN et à laquelle le modèle multilatéral donne lieu a permis à Internet de devenir un incroyable moteur économique et démocratique et le plus formidable catalyseur des changements sociaux depuis l'avènement de la presse à imprimer, a repris M. Holland. Ce modèle de gouvernance fait écho à l'unicité d'Internet, et nous avons le devoir de le préserver et de veiller à son évolution. Nous sommes d'avis que la proposition de l'UIT faillira à reconduire une telle réussite. »
« L'ACEI applaudit au soutien indéfectible manifesté par le gouvernement canadien au modèle de gouvernance multilatéral d'Internet, a poursuivi M. Holland. À présent, nous demandons aux Canadiens d'agir pour faire en sorte qu'Internet demeure innovant, sécurisé, interopérable et ce qui compte plus encore, libre et ouvert. »