TROIS-RIVIÈRES, QC, le 16 nov. 2012 /CNW Telbec/ - La Fédération des professionnelles et professionnels de l'éducation (FPPE-CSQ) profite de la tenue d'un Colloque organisé par le Syndicat du Personnel Professionnel de l'Éducation du Cœur et du Centre du Québec (SPPECCQ) pour faire le lancement de la Semaine des professionnelles et professionnels de l'éducation, qui se déroule du 19 au 23 novembre 2012 sur le thème : les services professionnels en éducation, une solution qui s'impose.

« La Semaine des professionnelles et professionnels de l'éducation, c'est l'occasion de souligner l'importance du travail réalisé par ceux-ci. Ils travaillent d'arrache-pied pour répondre aux besoins de plus en plus nombreux des élèves, jeunes et adultes, du réseau scolaire public et participer à leur réussite», souligne Johanne Pomerleau, présidente de la FPPE(CSQ).

Des besoins criants

Au Québec, malgré la diminution du nombre d'élèves dans les commissions scolaires, le nombre d'élèves en difficulté ne cesse d'augmenter. Selon les données du Ministère de l'Éducation, des Loisirs et du Sport (MELS), en 2010-2011, ils étaient 7887 de plus qu'en 2003-2004, soit une augmentation de 8,6%.

« Le problème, poursuit la présidente de la FPPE(CSQ), c'est que les ressources ne suivent pas! Lors de la dernière négociation avec le gouvernement, le Parti libéral s'était engagé à embaucher 420 ressources supplémentaires en service direct aux élèves d'ici 2015, auxquelles devront s'ajouter les 600 promises par le PQ d'ici 2016, mais on est bien loin du compte. En attendant, le personnel professionnel en place doit faire face à des charges de travail de plus en plus lourdes, ce qui réduit l'attrait du milieu scolaire auprès de la relève » se désole Johanne Pomerleau.

Pour Louise Chabot, présidente de la Centrale des syndicats du Québec, la difficulté vient d'une vision particulière des services publics développée au cours des dernières années.  « Les commissions scolaires, en proie aux coupures répétées peinent à offrir les services professionnels dont les élèves ont besoin pour réussir. Il faut que l'on cesse de placer l'éducation dans la colonne des dépenses et qu'on la voit plutôt comme un investissement », rappelle-t-elle.

«C'est d'autant plus vrai lorsqu'on constate qu'une partie de ces jeunes qui ont des difficultés d'apprentissage, et qui n'ont pas été accompagnés correctement, se retrouvent ensuite à la formation professionnelle, à la formation aux adultes, ou au Cégep avec les mêmes troubles et le même problème de manque de ressources pour y remédier », poursuit Louise Chabot.

Des activités dans toutes les régions

La Semaine des professionnelles et professionnels de l'éducation est l'occasion pour plusieurs syndicats membres de la FPPE (CSQ) de tenir des activités pour souligner l'apport du personnel professionnel du milieu scolaire. Le SPPECCQ, par exemple, organise un colloque sur le thème La personne au cœur du professionnel.

Pour le président du SPPECCQ, Denis Bastarache, c'est l'occasion de réfléchir à ce qui anime les professionnelles et professionnels de l'éducation. « Les professionnelles et professionnels de l'éducation, qu'ils soient animatrices ou animateurs de vie étudiante, conseillères ou conseillers en orientation, conseillères ou conseillers pédagogiques, analyste, psychologue ou orthophoniste, ils sont la solution pour répondre aux besoins des élèves et des commissions scolaires », précise Denis Bastarache.

Des témoignages et un concours

Cette année, la Fédération recueille les témoignages des élèves, du personnel enseignant, des parents, et de toutes les personnes qui ont vécu une expérience positive avec un ou une professionnelle de l'éducation au www.semainedespros.ca. La FPPE(CSQ) fera tirer un Ipad parmi les participantes et participants.