Le personnel du MESS déplore la déshumanisation des services dans les Centres locaux d'emploi
MONTRÉAL, le 7 déc. 2012 /CNW Telbec/ - Le personnel du ministère de l'Emploi et de la Solidarité sociale (MESS) déplore la déshumanisation des services dans les Centres locaux d'emploi (CLE) de la région de Montréal. Le SFPQ a appris que les CLE adopteront l'entrevue téléphonique comme service de première ligne et les entrevues dans les bureaux seront réservées exclusivement aux personnes analphabètes ou ayant des difficultés à s'exprimer en français. « Les citoyens ne seront plus servis en personne dans les Centres locaux d'emploi (CLE), mais bien par un agent par téléphone. Cette nouvelle façon de faire exclut l'entrevue avec le demandeur. Les citoyens en difficulté financière demeurent sans réponse à leurs questionnements sur les documents à fournir, ce qui amène plusieurs d'entre eux à abandonner, faute de comprendre les exigences, se retrouvant ainsi laissés à eux-mêmes », dénonce Jean-Francois Sylvestre, président du SFPQ de la région Montréal-Laval.
Le SFPQ a appris que la commande de casque d'écoute pour les agents est déjà faite et la mise en place du nouveau système débutera le 26 janvier 2013. « Nous demandons à la ministre Agnès Maltais, responsable du dossier, de venir faire une tournée des CLE de la région de Montréal pour constater que ces nouvelles façons de faire déshumanisent les services publics — ce projet est déshumanisant! La ministre doit faire marche arrière dans ce nouveau processus.
Le non-remplacement d'une personne sur 2 lors de départ à la retraite a un effet direct sur la décision des autorités du MESS. Le Ministère instaure de nouvelles façons de faire pour palier le manque d'effectifs, sans se soucier de la qualité des services offerts. « La direction manque le bateau avec la mise en place de ce système par entrevue téléphonique. Ces nouvelles formes de prestations de services créent une distance entre les citoyens et le personnel de la fonction publique en plus d'alourdir les processus et les délais. Il faut absolument changer d'approche et rapidement!», conclut le porte-parole syndical.