Femmes autochtones du Québec soutient et participe au mouvement « Idle No More »

Femmes autochtones du Québec soutient et participe au mouvement « Idle No More »

Kahnawake, le 11 janvier 2012— Femmes autochtones du Québec se joint aux dizaines d’organisations autochtones et non-autochtones pour soutenir et participer au mouvement pan-canadien Idle No More. Cela fait déjà plus de 40 ans que les femmes autochtones au Québec ne se laissent plus faire et ont porté leurs causes devant les cours de justice nationales et internationales pour changer la Loi sur les indiens, une loi discriminatoire et inégalitaire sous bien des aspects mais qui doit être changée selon les propositions des Premières Nations et non du gouvernement. 

Car C-45 est un autre exemple de décision unilatérale du gouvernement du Canada pour les nations autochtones. Avec ce projet de loi, le gouvernement fait surtout la promotion d’un développement économique faisant la part belle à l’exploitation minière, et enlève toute barrière à son expansion. 

« Au nom d’un développement à court terme et qui n’offre que très peu de perspective d’emplois pour les femmes, nous devrions fermer les yeux sur l’environnement que l’on va laisser à nos enfants et à nos petits-enfants, nous devrions accepter que nos terres soient encore plus morcelées, nous devrions nous taire et abandonner nos droits et notre dignité ? » s’indigne Viviane Michel, Présidente de Femmes autochtones du Québec. 

Le mouvement Idle No More, et la Grande Cheffe Theresa Spence, sont là pour rappeler l’histoire de la colonisation du Canada. Les nations autochtones ont été les alliées des français et des anglais et ont signé des traités, d’égal à égal, de nation à nation, avec la Couronne britannique. Ce gouvernement qui nous rappelle sans cesse le présent royal de ce pays, veut en faire fi lorsqu’il s’agit de respecter les ententes signées? 

Femmes autochtones du Québec espère que la réunion d’aujourd’hui aboutira à l’établissement de nouveaux rapports égalitaires entre les Premières Nations et le gouvernement du Canada, mais le doute persiste. Qu’attendre d’une rencontre de quatre heures dont l’agenda a été déterminé par le bureau du Premier Ministre si ce n’est au mieux la décision d’entamer un processus respectueux et de bonne foi de négociation avec les peuples autochtones. 

« Le Canada a signé la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en 2010, il est maintenant temps qu’il mette en œuvre l’esprit de ce texte international adopté par plus de 160 pays, » rappelle Viviane Michel. 

Femmes autochtones du Québec est fier de soutenir un mouvement pacifique initié par des jeunes femmes au Québec comme au Canada et dont la leader emblématique est une femme chef.