La France pionnière de la parité à l'université : des engagements pour une avancée historique

La France pionnière de la parité à l'université : des engagements pour une avancée historique

Geneviève Fioraso, ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et Najat Vallaud-Belkacem, ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, ont signé aujourd'hui la charte pour l'égalité Femmes/Hommes, élaborée et ratifiée par la C.P.U., la C.D.E.F.I. et la C.G.E., soit trois cents établissements d'enseignement supérieur.

Ce document non contraignant permettra d'accompagner la mise en œuvre de la parité dans la gouvernance des universités, qui sera une avancée essentielle du projet de loi sur la réforme de l'enseignement supérieur.

Le projet de loi sur l'université et la recherche qui sera présenté en Conseil des ministres au mois de mars prévoira l'inscription de la parité dans les instances de gouvernance des universités et autres établissements d'enseignement supérieur. Il s'agit d'une avancée historique. Depuis leur création au 11e siècle, les universités n'ont jamais mis au cœur de leur organisation l'égalité. Celle-ci devrait pourtant être une évidence des valeurs d'humanisme qu'elles portent. La France a ainsi décidé d'être pionnière en la matière.

Encore aujourd'hui, alors que les femmes sont majoritaires parmi les étudiant-e-s, leur part diminue au fur et à mesure que le niveau hiérarchique augmente pour finalement n'être qu'une minorité dans les emplois de professeurs d'université (24 %), dans les conseils centraux des universités (à peine 27% de femmes en 2010) et aux postes de direction des universités (8%) et des pôles de recherche et d'enseignement supérieur (15%).

Le recul de la place des femmes aux postes de direction des universités entre 2008 et 2012 (de 16 présidentes en 2008 à 8 en 2012) montre que sans une action volontariste, on n'évoluera guère.

Inscrire la parité dans la gouvernance des établissements d'enseignement supérieur ne suffira donc pas. Pour tirer tout le profit de cette évolution, près de 40 autres mesures destinées à rendre effective l'égalité entre les femmes et les hommes à l'Université seront engagées dès cette année en application des engagements pris lors du Comité interministériel aux droits des femmes du 30 novembre 2012 : intégration systématique de l'égalité femmes-hommes dans le dialogue contractuel entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche et les établissements ; promotion d'enseignements sur l'égalité et le genre dans toutes les filières; actions de prévention et de lutte contre toutes les formes de violence faites aux femmes, dont le harcèlement sexuel ; soutien aux recherches sur le genre dans les axes prioritaires de la programmation de la recherche.

La charte pour l'égalité femmes-hommes qui a été signée ce jour par la ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, par la ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement, Najat Vallaud-Belkacem et par la C.P.U., la C.D.E.F.I. et la C.G.E. engagera dans ces actions communes 300 établissements d'enseignement supérieur.

Toutes ces actions participent de la mise en œuvre du plan interministériel "une troisième génération des droits des femmes : vers une société de l'égalité réelle", porté par la ministre des Droits des femmes, porte-parole du Gouvernement.

-> Consultez la charte (PDF)

-> Consultez les Orientations stratégiques pour les recherches sur le genre (PDF)
-> Consultez les chiffres clefs de la parité dans l'enseignement supérieur et la recherche (PDF)