Rapport D’Amours : rente de longévité, un pas dans la bonne direction

Rapport D’Amours : rente de longévité, un pas dans la bonne direction

En réaction au rapport d’Amour, la Fédération des femmes du Québec (FFQ) et le Conseil d’intervention pour l’accès des femmes au travail (CIAFT) reconnaissent qu’un pas est fait dans la bonne direction.

Créer une rente de longévité pour les 75 ans et plus est une bonne idée. Cela représente une amélioration du régime public et la protection des travailleuses et travailleurs contre l’insécurité économique à la retraite. Pour une personne qui aurait cotisé pendant 40 ans, cette mesure remplacerait environ 20% du revenu de carrière après 75 ans.

En revanche, affirme Alexa Conradi, présidente de la FFQ, nous ne comprenons pas pourquoi le comité ne souscrit pas à une amélioration du Régime de rentes du Québec (RRQ) pour l’ensemble de la période de la retraite, tel que nous le revendiquons depuis plusieurs années. Toutes les raisons invoquées par le comité pour introduire la rente de longévité sont également applicables à une amélioration du RRQ dans son ensemble.

En effet, continue Ruth Rose, porte-parole du CIAFT, les discussions sur une amélioration du taux de remplacement assuré par le RRQ et son régime sœur le Régime de pensions du Canada (RPC) sont déjà avancées à la table de concertation des ministres des Finances fédéral et provincial. Cette amélioration serait normalement entièrement capitalisée, comme la rente proposée par le comité D’Amours, et son coût serait partagé à parts égales entre les employeurs et les personnes employées. Une telle amélioration aurait l’avantage de maintenir l’harmonisation entre le RRQ et le RPC. De plus, elle serait plus équitable parce qu’elle s’appliquerait à l’ensemble de la période de la retraite.

Pour ce qui est des autres propositions du comité D’Amours, la FFQ et le CIAFT vont prendre le temps de les étudier davantage. Les organismes soulignent le fait qu’en dehors du secteur public, les femmes ont toujours moins accès à des régimes complémentaires que les hommes et que les mesures proposées par le comité D’Amours pour protéger les épargnes individuelles ou collectives sont très partielles. L’inquiétude porte en particulier sur les recommandations du comité D’Amours qui ouvriront la porte à une réduction des prestations de retraite déjà en cours.