Le rapport « Reading in Canadian Society » confirme les avantages de la lecture pour le plaisir
Toronto, le 6 mai 2013 — Une étude de la littérature portant sur la lecture commandée par la Campagne pour la lecture est maintenant disponible. Les conclusions du rapport Towards Sustaining and Encouraging Reading in Canadian Society confirment les nombreux avantages – cognitifs et culturels, personnels et sociétaux – de lire pour le plaisir de lire, et la valeur de mettre en place une campagne pour la lecture au pays.
Le rapport a tenu compte de centaines de commentaires et études, sur près des 300 000 indexés, sur le sujet de l’approche à la lecture depuis 1966. Il a été commandé précisément pour se pencher sur la lecture pour le plaisir de lire, sur la lecture et les engagements civiques, sur les avantages tirés de la lecture, sur les stratégies qui pourraient être utilisées pour inciter à la lecture, sur les tendances en littérature, et sur les secteurs qui requièrent davantage de recherche.
L’étude indique que le choix, le contrôle et la mise en pratique de la lecture comme activité sociale constituent des éléments clés en vue de bâtir une nation composée de personnes qui aiment lire par rapport à une nation de personnes qui peuvent lire, précise l’auteure du rapport, Sharon Murphy, professeure agrégée en éducation de l’Université de York. Elle confirme également que les nombreux avantages sociétaux à long terme associés à une nation de passionnés de lecture, comprennent un engagement civique accru, l’empathie envers les autres, et un développement cognitif et académique amélioré.
Cette étude confirme que les lecteurs tirent des avantages sociaux directs grâce à l’interaction sociale liée à la lecture, ce qui constitue une partie plus qu’importante du travail de la Campagne pour la lecture, ajoute Rick Wilks, vice-président de la Campagne pour la lecture. Elle confirme notre compréhension de l’importance personnelle et sociétale de la lecture mais, peut-être plus important encore, elle confirme qu’inciter les gens à parler de leurs lectures constitue la meilleure façon d’encourager les autres à lire.
Voici quelques-unes des principales conclusions de l’étude :
- La lecture est associée à miser sur la culture de nos dispositions à la participation aux activités globales communautaires;
- Les Canadiens nés à l’étranger s’adonnent un peu plus à la lecture des journaux et de la couverture des élections dans les journaux que les Canadiens non étrangers (p.10);
- Les lecteurs du troisième âge férus de lecture ont vraisemblablement lu plus tôt que les lecteurs non passionnés, montrant ainsi l’importance d’inculquer la joie de lire aux enfants d’âge scolaire;
- L’engagement envers la littérature met en valeur les efforts professionnels (« les bons lecteurs font de bons médecins »);
- Nos définitions de « lire pour le plaisir de lire » et de « lecture » doivent être élargies; il y a de nombreuses, vastes et grandes expériences de lecture au-delà de l’engagement au sujet des œuvres de fiction;
- Les lecteurs considèrent l’utilisation de l’Internet autrement que l’engagement envers un livre, même lorsque l’activité en ligne comprend des périodes prolongées de lecture;
- Même si l’on considère habituellement la lecture comme une activité solitaire, la lecture et le fait de faire partie d’un groupe qui lit un auteur ou une collection de livres choisi en tirent des avantages sociaux directs par l’interaction sociale; (p.17)
- Les adolescents et les adolescentes en particulier ont déterminé l’importance du travail collectif comme élément essentiel pour favoriser la littératie;
- Les témoignages soutiennent l’idée que de donner aux élèves le contrôle dans leur choix de lectures les incitent à lire davantage;
- En raison de leurs obligations académiques, même les élèves qui ont déclaré aimer lire ne lisent fréquemment pas d’autres textes que ceux qui leur sont attribués.
Les résultats de l’étude Towards Sustaining and Encouraging Reading in Canadian Society soutiennent le besoin d’assurer que le plaisir et les loisirs deviennent partie intégrante de l’expérience de lire. L’étude indique que la lecture pour le plaisir mène à une plus grande connaissance de soi, à favoriser les relations sociales, à un plus grand mieux-être, à un développement cognitif et académique amélioré, et à une meilleure disposition à participer à la société civile.
La Campagne pour la lecture se servira de l’étude Towards Sustaining and Encouraging Reading in Canadian Society pour définir les secteurs qui méritent d’être davantage étudiés. Le Comité de recherche de la Campagne pour la lecture élabore des propositions de projet dans les secteurs suivants : qui lit au Canada et que lit-on? Particulièrement, les habitudes de lecture des garçons et des adolescents ainsi que des hommes adultes; la lecture dans les collectivités multiculturelles; et la façon dont les écoles encouragent ou découragent les jeunes à lire pour le plaisir de lire.
-> Consultez l'étude (PDF, en anglais)