Programme d'arrimage universités-collèges - Le ministre Pierre Duchesne annonce 5 M$
QUÉBEC, le 5 sept. 2013 /CNW Telbec/ - Le ministre de l'Enseignement supérieur, de la Recherche, de la Science et de la Technologie, M. Pierre Duchesne, est heureux d'annoncer l'attribution de subventions totalisant cinq millions de dollars sur trois ans dans la cadre du Programme d'arrimage universités-collèges. Les sommes accordées permettront à douze universités et à vingt-six collèges de réaliser en partenariat 16 projets favorisant notamment l'élaboration d'outils pédagogiques, le partage d'expertise ainsi que la recherche.
Coup de pouce au programme
À la suite des résultats obtenus dans le passé et devant l'importance de renforcer la collaboration entre les établissements d'enseignement supérieur, la première ministre, Mme Pauline Marois, et le ministre Duchesne ont annoncé, à l'occasion du Sommet sur l'enseignement supérieur, que le Programme de collaboration universités-collèges lancé en 2008 est remplacé par la Programme d'arrimage universités-collèges. Il bénéficiera dorénavant d'une enveloppe de 15 millions de dollars, et ce, à compter de 2014-2015.
« Grâce à l'arrimage entre les universités et les collèges, les milieux peuvent profiter à la fois de l'expertise et de la synergie de ces deux paliers de l'enseignement supérieur. Voilà pourquoi nous avons décidé, lors du Sommet sur l'enseignement supérieur, de tripler l'enveloppe destinée à ce programme. Nous sommes convaincus qu'une meilleure coopération entre les groupes de recherche des collèges et des universités facilitera l'avancement et le transfert des connaissances », a mentionné le ministre Duchesne.
L'objectif de ce programme restera le même, c'est-à-dire accroître la synergie entre les universités et les collèges publics et privés. De nouvelles orientations, telles que les ententes DEC-BAC, les programmes intégrés et les études coopératives, feront dorénavant partie du programme.
Le projet de l'Université du Québec cité en exemple
De passage à l'Université du Québec, le ministre a dévoilé le projet présenté par trois établissements de ce réseau et par six collèges des régions de l'Abitibi-Témiscamingue, du Bas-Saint-Laurent et du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Ces derniers ont mis en commun leurs connaissances et expériences pour développer des initiatives liées au cheminement scolaire des étudiants de première génération (EPG), c'est-à-dire ceux dont les parents ne sont allés ni au collège ni à l'université.
À partir des résultats des travaux et des expérimentations qui seront effectués par cette communauté de pratique, un modèle d'intervention auprès des EPG sera créé afin d'intervenir dans les moments les plus sensibles de leur parcours scolaire, à partir du 2e cycle du primaire jusqu'aux cycles supérieurs de l'université.
« Dans les régions comme l'Abitibi-Témiscamingue où une part de l'économie est basée sur l'exploitation des ressources naturelles, l'importance de l'éducation n'est malheureusement pas entièrement acquise. La valorisation et l'accessibilité des études supérieures demeurent donc des enjeux primordiaux. Nos institutions accueillent une majorité d'étudiants de première génération et nous devons les soutenir dans leur projet d'études et leur donner les moyens de réussir. Ainsi, nous contribuerons à former des professionnels hautement qualifiés, essentiels au développement de nos régions », a ajouté la rectrice de l'Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue, Mme Johanne Jean, qui participait à cette annonce.
Soulignons qu'on trouve des étudiants de première génération dans tous les établissements d'enseignement universitaire québécois. Selon l'enquête ICOPE (Indicateurs de conditions de poursuite des études), réalisée par l'Université du Québec en 2011, ils représentent de 53 % à 72 % des étudiants inscrits en première année au baccalauréat dans son réseau, 31 % des étudiants inscrits dans les universités anglophones et 46 % dans les autres universités francophones.
« Les établissements partenaires de ce projet ont décidé d'investir conjointement leurs efforts et leurs expertises pour identifier des interventions qui correspondent au profil et aux besoins des étudiants de première génération. Ce projet contribuera ultimement à accroître la participation de la population québécoise aux études supérieures, ainsi qu'à favoriser l'accès aux études pour toute personne qui en a la volonté et les aptitudes », a souligné Mme Sylvie Beauchamp, présidente de l'Université du Québec.
« Au cours des derniers mois, j'ai mentionné à maintes reprises l'importance des diplômés de première génération qui ouvrent la porte aux générations suivantes. Je suis un diplômé de première génération. Je sais comment cela a rendu mon père et ma mère fiers. Il est important de multiplier ce genre de situation. C'est pourquoi je félicite les établissements partenaires pour cette belle initiative. Détenir un diplôme ouvre les portes du savoir. J'ai pu mesurer, et je mesure encore, quel effet cela a eu sur ma vie. Voilà pourquoi lors du Sommet sur l'enseignement supérieur, j'ai martelé à plusieurs occasions l'importance d'étendre le savoir. Notre mission doit être d'offrir des connaissances à un plus grand nombre. Une société mobilisée dans cette voie ne peut que s'enrichir socialement et économiquement », a conclu le ministre Duchesne.
Pour plus de renseignements sur les programmes et les services du Ministère, visitez le www.mesrst.gouv.qc.ca.