La nouvelle Directrice d'ONU-Femmes présente ses priorités

La nouvelle Directrice d'ONU-Femmes présente ses priorités

12 septembre 2013 – Pour sa toute première conférence de presse en sa qualité de Directrice exécutive d'ONU-Femmes a annoncé jeudi son intention de faire ses priorités de l'éducation, de la santé et des droits reproductifs, et de l'autonomisation économique, « composantes essentielles de l'émancipation de la femme ».

Phumzile Mlambo-Ngcuka, nouvelle patronne de l'Entité des Nations Unies pour l'égalité des sexes et l'autonomisation de la femme, qui a pris ses fonctions le 19 août dernier, a également mentionné le renforcement du leadership et l'élargissement de la participation, ainsi que la lutte contre la violence faite aux femmes comme ses priorités.

Elle a d'ailleurs appuyé l'idée d'une convention sur ce type de violences, souhaitant pouvoir établir prochainement une « liste de la honte » qui recenserait les principaux violateurs des droits de la femme.

Mme Mlambo-Ngcuka a également ajouté à ses priorités une meilleure représentativité des femmes au sein du système onusien, annonçant que son plan stratégique sera bientôt évalué par le Conseil d'administration d'ONU-Femmes.

Alors que l'Organisation réfléchit aux priorités de développement post-2015, la Directrice exécutive a fait part son intention de plaider dans ce cadre pour la définition d'un objectif de développement rassemblant l'ensemble des questions liées à la femme.

Evoquant la question financement d'ONU-Femmes, l'ancienne Ministre sud-africaine a prévenu qu'elle comptait, au cours des six prochains mois, lever 50 millions de dollars ou plus, en élargissant l'assiette des donateurs au secteur privé, au milieu philanthropique, ainsi qu'aux particuliers et encourageant les bureaux de terrain de l'Entité à se montrer créatifs.

Au total, a reconnu la Directrice exécutive, « il faudra trouver 100 millions de dollars pour finir l'année en beauté ». Elle a espéré que les États-Unis, neuvième plus grand contributeur avec plus de huit millions de dollars, triplerait sa contribution. Jusqu'à présent, c'est la Norvège qui occupe la première place avec plus de 25 millions.

Mme Mlambo-Ngcuka, qui a défendu une approche fondée sur la coopération interagences a insisté sur le fait qu'ONU-femmes ne peut être le seul organe de l'ONU à agir pour l'autonomisation de la femme. J'entends faire une réalité du slogan « Unis dans l'action », a-t-elle promis.

Agir autrement n'est tout simplement pas une option, non seulement en raison du manque de ressources dont pâtit ONU-Femmes, mais parce que lorsque l'on se met au service de 3,6 milliards de personnes dans le monde, on ne peut tout simplement pas agir seul, s'est-elle expliquée, en lorgnant vers la société civile. « C'est aussi aux communautés de se mobiliser pour s'approprier leurs propres problèmes », a-t-elle estimé, en soulignant l'importance d'impliquer hommes et garçons dans le travail d'ONU-Femmes.