L’indépendance du Conseil du statut de la femme mise en cause
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Québec, le 19 septembre 2013 – La présidente du Conseil du statut de la femme, Mme Julie Miville-Dechêne, dénonce un accroc sérieux à l’indépendance de l’organisme qu’elle dirige.
« Je considère qu’il est de mon devoir, à titre de présidente, de prendre la défense d’un organisme de recherche ayant à cœur les intérêts de toutes les Québécoises, peu importe leur origine, et ce, dans un contexte non partisan ».
Jusqu’à hier, la moitié de l’Assemblée des membres du Conseil appuyait l’idée de lancer une recherche pour évaluer l’impact, sur les femmes, de l’interdiction des signes religieux dans la fonction publique québécoise. Or, le Conseil des ministres vient de nommer quatre nouvelles membres, quatre femmes en faveur du projet de la Charte, une semaine avant la tenue de l’Assemblée qui devait se pencher sur ce sujet. Dans des entrevues accordées au cours des dernières heures, la présidente explique qu’il y a eu intervention du gouvernement afin qu’aucune critique ne puisse émaner du Conseil du statut de la femme au sujet du projet de Charte des valeurs québécoises.
« Il n’existe aucune étude, on ne sait même pas le nombre de fonctionnaires portant le voile, et on ne sait surtout pas ce que feront ces femmes confrontées à l’obligation d’enlever leur voile. Vont-elles se sentir libérées ou au contraire, vont-elles être obligées par leur conjoint ou leur entourage de quitter leur emploi, de retourner chez elles. Personne n’a tenté d’étudier cette question, le Conseil aurait pu le faire », a précisé Julie Miville-Dechêne.
« L’Assemblée des membres du Conseil du statut de la femme devrait refléter l’ensemble des Québécoises qui, on le sait, sont divisées sur certains éléments du projet de Charte », a précisé la présidente. D’ailleurs, Mme Miville-Dechêne rappelle qu’il y a six mois, à l’occasion du 40e anniversaire de l’organisme, le gouvernement a réitéré l’importance qu’il accordait à l’indépendance du Conseil.