Appel à communications pour le Colloque international « Les nouvelles frontières de la citoyenneté au travail »
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APPEL À COMMUNICATIONS
Les nouvelles frontières de la citoyenneté au travail
Colloque international 2014 du CRIMT
12 au 14 mai 2014, HEC Montréal, Montréal (Canada)
Dans le cadre de son projet des Grands travaux de recherche concertée, subventionné par le Conseil de recherches en sciences humaines du Canada (CRSH), le Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT) organise un colloque international sur les nouvelles frontières de la citoyenneté au travail. Celui-ci aura lieu à HEC Montréal (Montréal, Canada), les 12, 13 et 14 mai 2014.
Depuis des décennies, la notion de citoyenneté au travail sous-tend l’essentiel des réflexions sur les politiques du travail et de l’emploi. Dans les pays du Nord, celle-ci faisait écho au statut de travailleur permanent à temps complet, possédant des droits civils et politiques et bénéficiant d’une gamme croissante de droits sociaux assurés par l’État ou l’employeur. Ces travailleurs pouvaient élaborer leur régime de travail et contribuer à en définir le sens grâce à des mécanismes de participation directe et indirecte tels la représentation et la négociation collectives. L’idée de citoyenneté au travail dépendait alors de la présence d’un État social de type keynésien, protégé par des barrières douanières.
La mondialisation, la déréglementation, la financiarisation, les nouvelles technologies, la restructuration transnationale des entreprises, les crises économiques, les transformations du marché du travail, la baisse des taux de syndicalisation et la fragmentation du droit du travail ont modifié en profondeur les frontières traditionnelles de la citoyenneté au travail, au Nord comme au Sud. Ces changements ont agi comme révélateurs des exclusions que généraient ces frontières à l’égard de la main-d’œuvre féminine et racialisée et de segments du salariat qui ne pouvaient bénéficier des avantages découlant de la citoyenneté au travail.
Tout en s’en inspirant, ce colloque entend prolonger les travaux existants sur le thème de la citoyenneté au travail en s’intéressant au statut des travailleurs migrants, à la reproduction sociale, aux inégalités, aux cycles de vie et à la position sociale. Il situe ces enjeux dans le cadre d'une appréhension élargie de la citoyenneté au travail en tant qu’aspiration susceptible de garantir l’exercice des droits sociaux et la redistribution équitable des risques liés au travail. Sur la base d’un examen approfondi et comparatif des politiques en matière de travail et des mécanismes visant leur mise en œuvre, ce colloque prend en considération les configurations institutionnelles les mieux à même de répondre aux revendications des salariés en matière de droit du travail, de prendre en charge les risques sociaux associés aux transformations du travail et de l’emploi et de promouvoir l’efficacité organisationnelle et le bien-être des salariés.
Cet appel à communications invite les universitaires et les acteurs du marché du travail à soumettre des contributions originales sur le thème général du colloque ou sur l’un ou l’autre des sous-thèmes suivants :
- Les nouvelles formes de travail et d'emploi : comment le travail et l’emploi ont-ils évolué et quelles en sont les conséquences pour la citoyenneté au travail ?
- L’emploi et la qualité des emplois : quels facteurs contribuent à l’amélioration ou la dégradation de la qualité des emplois, comment ces derniers sont-ils créés et répartis entre les différents groupes sur le marché du travail (les femmes et les hommes, les jeunes et les plus vieux, les migrants et les nationaux, etc.) et quelle signification attribuer à ces éléments sur le plan de la réalisation de la citoyenneté au travail ?
- La conciliation travail-famille-communauté : qu’est-ce qui caractérise l’évolution du temps de travail et quelles sont les politiques et les mécanismes à même d'assurer une meilleure articulation entre le travail, la famille et la communauté ?
- Le transfert des risques sociaux : comment caractériser le risque social sur le marché du travail et dans la communauté, comment est-il partagé, comment se déplace-t-il et quels sont les mécanismes qui permettent de l'atténuer ?
- Travailler et agir à travers les frontières : en quoi l’évolution de la division historique du travail entre les pays du Nord et du Sud affecte-t-elle la citoyenneté au travail ?
- Les normes du travail, les droits en milieu de travail et leur application : quels types de normes permettent d’assurer le plus efficacement la protection et le développement de la main-d’oeuvre et comment celles-ci peuvent-elles être promues et appliquées ?
- L'égalité au travail : quels éléments caractérisent l’évolution de l'égalité et des inégalités au travail et quelle est leur signification pour la citoyenneté au travail ?
- La démocratie au travail : la démocratie progresse-t-elle ou recule-t-elle dans les milieux de travail et qu’est-ce que cela signifie sur le plan de la réalisation de la citoyenneté au travail ?
- Repenser la notion de citoyenneté au travail : quels sont les concepts, les modèles et les politiques qui favorisent le développement d’une citoyenneté au travail ?
Pour plus de détails sur le colloque, sur chacun des sous-thèmes et sur la façon de répondre à l’appel, veuillez consulter le http://www.crimt.org/NFCT2014.html
La date limite pour la soumission de propositions est le 25 novembre 2013. Celles-ci doivent être acheminées à M. Nicolas Roby, coordonnateur scientifique du CRIMT (nicolas.roby@umontreal.ca).
Le Centre de recherche interuniversitaire sur la mondialisation et le travail (CRIMT) et ses partenaires anticipent des débats très riches et hautement stimulants. Nous espérons que cette activité permettra de rassembler des chercheurs et des praticiens des cinq continents et, notamment, des pays du Sud, afin d’enrichir notre compréhension de la citoyenneté au travail et d’esquisser un agenda théorique et pratique pour le futur.
Pour le comité de coordination :
Stéphanie Bernstein (Université du Québec à Montréal), Jean Charest (Université de Montréal), Urwana Coiquaud (HEC Montréal), Karine Drolet (CRIMT), Martin Dumas (Université Laval), Judy Fudge(University of Kent), Marie-Josée Legault (TELUQ), Francine Jacques (CRIMT), Gregor Murray (Université de Montréal), Élise Panier (CRIMT), Nicolas Roby (CRIMT), Guylaine Vallée (Université de Montréal).
Pour le comité scientifique :
Maurizio Ambrosini (Università di Milano), Harry Arthurs (York University), Adelle Blackett (McGill University), Peter Berg (Michigan State University), Gerhard Bosch (Universitat Duisburg-Essen),Christian Brunelle (Université Laval), Michel Coutu (Université de Montréal), Isabelle Daugareilh (Université Montesquieu-Bordeaux IV), Renée-Claude Drouin (Université de Montréal), Janice Fine (Rutgers University), Laurence Léa Fontaine (Université du Québec à Montréal), Émilie Genin (Université de Montréal), Jeffrey Hilgert (Université de Montréal), France Houle (Université de Montréal), Karen Hughes(University of Alberta), Catherine Le Capitaine (Université Laval), Isabelle Martin (Université de Montréal), Ron McCallum (University of Sydney), Philippe Pochet (European Trade Union Institute), Barbara Pocock (University of South Australia), Ian Robinson (University of Michigan), Jill Rubery (University of Manchester), Kendra Strauss (University of Cambridge), Gilles Trudeau (Université de Montréal), Leah Vosko (York University).