Étude « Les cheminements non traditionnels des apprenants adultes de la Toronto District School Board : l’influence des caractéristiques individuelles et de quartier »
La vaste majorité des apprenants adultes prévoient aller au collège, mais très peu s’inscrivent vraiment
À l’instar de nombreux autres conseils scolaires, le Toronto District School Board (TDSB) offre des possibilités de formation continue pour aider les apprenants adultes à acquérir les compétences et les connaissances nécessaires pour poursuivre des études postsecondaires (EPS). Selon une nouvelle étude du Conseil ontarien de la qualité de l’enseignement supérieur, plus de la moitié des étudiants de l’éducation permanente du TBSB s’attendent à faire des études collégiales et le quart d’entre eux prévoient aller à l’université. Cependant, moins de 20 % s’inscrivent vraiment au collège et 2 % seulement, à l’université.
Si les auteurs trouvent « troublante » la corrélation négative entre les projets et leur concrétisation, ils soulignent par ailleurs que la plupart des étudiants adultes n’ont étudié que très brièvement à temps plein et le fait que le cinquième de tous les étudiants s’inscrivent dans un établissement postsecondaire peut être vu comme une « réalisation remarquable ».
Description de projet
L’étude Les cheminements non traditionnels des apprenants adultes de la Toronto District School Board : L’influence des caractéristiques individuelles et de quartier utilise des données de l’enquête sur l’éducation permanente de 2011 du TDSB, qui englobe 640 étudiants des cours d’anglais de 12e année – obligatoire pour l’admission au collège ou à l’université. Les données administratives du TDSB ont également été utilisées pour illustrer le comportement étudiant – les 12 861 étudiants ayant suivi l’un ou l’autre des cinq cours de jour pour adultes entre septembre 2008 et juin 2009.
Constatations
Les données de l’enquête montrent que les trois-quarts des apprenants adultes ciblés sont nés à l’étranger. La région d’origine des étudiants n’a pas d’incidence significative sur les projets d’EPS, mais elle semble en avoir sur les confirmations d’acceptation. Environ, 22% des étudiants africains et asiatiques ont confirmé qu’ils étaient acceptés au collège, comparativement à tout juste 12 % des étudiants européens ne parlant pas l’anglais et à 13 % des étudiants des Caraïbes et de l’Amérique latine. Aucun étudiant d’origine caribéenne ou latino-américaine n’a confirmé être accepté à l’université.
Les femmes étaient plus susceptibles de confirmer une offre d’admission, tout comme les jeunes étudiants. Il est intéressant de souligner que les apprenants adultes qui avaient plus de 14 ans à leur arrivée au Canada étaient également plus susceptibles de suivre des EPS. On a voulu examiner l’incidence du voisinage sur les cheminements au chapitre des EPS, mais on a constaté que la comparaison des quartiers où habitaient les étudiants de l’éducation permanente ne servait à rien puisqu’ils provenaient à peu près tous de quartiers à faible revenu.
Travaux de recherche futurs
Des entrevues avec d’anciens étudiants de l’éducation permanente pourraient aider à faire la lumière sur la corrélation négative entre les projets et l’acceptation aux EPS, et à déterminer à quel moment et pourquoi l’objectif de poursuivre des études est abandonné. De plus, des comparaisons additionnelles entre les apprenants adultes et la population générale du secondaire pourraient apporter des clarifications sur la situation socioéconomique, le quartier et les facteurs culturels, qui seraient précieuses pour l’élaboration de politiques et de pratiques visant à augmenter la participation aux EPS.
Les cheminements non traditionnels des apprenants adultes de la Toronto District School Board : L’influence des caractéristiques individuelles et de quartier a été préparé par Paul Anisef de l’Université York, Robert Brown du Toronto District School Board et Karen Robson de l’Université York, en collaboration avec Lisa Newton du Toronto District School Board.
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