Le Conseil de l'Union européenne adopte une déclaration sur l’apprentissage en contexte professionnel

Le Conseil de l'Union européenne adopte une déclaration sur l’apprentissage en contexte professionnel

Le Conseil a examiné la mise en œuvre de la directive sur les travailleurs détachés qui recherche une meilleure protection sociale des travailleurs détachés. Hélas, après d’intenses discussions, les ministres de l’UE n’ont pas réussi à trouver de position

Lors de la réunion du 15 octobre au Luxembourg, les ministres de l’Union européenne en charge de la protection sociale et de l’emploi ont porté une attention particulière à l’emploi des jeunes, le détachement de travailleurs, le semestre européen et la coordination de la politique sociale et économique.

Le Conseil a examiné la mise en œuvre de la directive sur les travailleurs détachés qui recherche une meilleure protection sociale des travailleurs détachés. Hélas, après d’intenses discussions, les ministres de l’UE n’ont pas réussi à trouver de position commune sur cette directive qui est discutée au Conseil depuis 2012. Les positions ont divergé sur deux aspects essentiels de cette proposition : les exigences administratives qui peuvent être appliquées aux entreprises détachant des travailleurs dans un pays membre d’accueil, et les dispositions sur la responsabilité en cas de sous-traitance. En l’absence d’accord au Conseil, la présidence ne peut pas commencer les négociations avec le Parlement européen.

Le Conseil a adopté aujourd’hui la déclaration sur l’alliance européenne pour l’apprentissage. La présidence lituanienne a préparé cette déclaration en se basant sur les résultats de la réunion informelle des ministres en charge de la protection sociale et de l’emploi qui a eu lieu en juillet à Vilnius. Dans la déclaration est exprimé l’objectif des pays membres de l’UE d’améliorer la qualité et l’offre des schémas d’apprentissage, en impliquant les employeurs, les institutions publiques et les partenaires sociaux.

« Je me réjouis que nous avons adopté aujourd’hui une décision importante pour toute l’Union européenne : la déclaration du Conseil, préparée par la Lituanie, sur l’alliance européenne pour l’apprentissage, dont l’objectif essentiel est de à garantir que, dans les pays membres, les jeunes gens puissent acquérir efficacement et avec qualité les pratiques de travail et les compétences nécessaires. Je crois que c’est une avancée extrêmement importante pour résoudre les questions de chômage et de formation professionnelle des jeunes », a déclaré la ministre Algimanta Pabedinskienė.

La ministre a souligné que le chômage des jeunes est un problème douloureux pour toute l’Europe. Le taux de chômage des jeunes dans l’UE fait actuellement plus de 23 % et il est deux fois supérieur à celui des adultes. Il y a des pays où ce taux dépasse les 50 %. Le marché de l’UE perd à cause de cela des milliards d’euros chaque année, une menace sérieuse apparaît pour l’économie et la compétitivité de l’Europe.

« Comme le montre l’expérience des pays, le taux de chômage des jeunes est beaucoup plus faible là où fonctionnent efficacement l’apprentissage, c’est-à-dire une formation en contexte professionnel, lorsque des conditions sont créées pour que les jeunes travaillent et d’étudient dès les premières années d’études, acquérant ainsi des compétences professionnelles pratiques. Cela a un impact particulièrement positif sur l’emploi des jeunes, l’inclusion sociale, la concordance entre l’offre et la demande du marché du travail et la compétitivité économique », a dit la ministre.

Dans les pays, où est développé ce système de formation en contexte professionnel, le chômage des jeunes est le plus faible dans l’UE. Par exemple, selon les données d’août 2013, le chômage des jeunes représentait 7,7 % en Allemagne et 8,6 % en Autriche.

Les ministres de l’UE ont également abordé la question actuelle et politiquement importante du renforcement la dimension sociale de l’Union économique et monétaire. La Commission européenne a publié récemment une communication, où elle proposait pour une meilleure supervision des processus sociaux d’utiliser un panneau lumineux spécial avec les indicateurs d’emploi et sociaux les plus importants. Cette proposition a reçu une large approbation au sein du Conseil. Sur la base de la discussion des ministres sera formulée une contribution pour le Conseil européen qui aura lieu les 24 et 25 octobre.

Une autre question importante de ce conseil est le semestre européen de 2013. Lors du semestre européen, on contrôle au niveau européen comment les États membres mettent en œuvre les différentes mesures pour régler les problèmes d’emploi et de protection sociale et ils évaluent leur efficacité. Les ministres de l’UE ont noté qu’un dialogue politique plus solide entre la Commission européenne et les pays membres a amélioré les résultats du semestre européen et qu’une meilleure coordination des commissions préparatoires respectives sur des questions complexes a permis une bonne exécution.