Longtemps considérées et pratiquées comme des « sciences de l’Homme », les sciences aujourd’hui dites « humaines » sont aussi celles qui ont été les plus investies par les femmes et qui ont servi de point d’ancrage au développement des études féministes au cours du 20e siècle. C’est précisément ce lieu d’origine de la réflexion académique sur le genre que ce colloque propose d’interroger. Il voudrait plus précisément questionner l’évolution des rapports entre les hommes et les femmes dans les différentes disciplines qui composent les sciences humaines et sociales (géographie, histoire, linguistique, littérature, philosophie, psychologie, science politique, sciences des religions, sexologie, sociologie, travail social, urbanisme, etc.). Le colloque permettra aussi de mettre en lumière la manière dont le genre organise la vie comme le travail de production et de transmission des savoirs dans le monde universitaire d’aujourd’hui. De plus, au sein de divers comités et associations, l’université est un lieu d’implication politique pour plusieurs féministes. Dans ce sens, le colloque sera aussi un espace pour aborder les rapports sociaux de sexe dans les lieux de militance à l’université.

Organisé conjointement par la Faculté des sciences humaines, l’Institut de recherche et d’études féministes de l’UQAM et l’Association étudiante en études féministes de l’UQAM, ce colloque s’intéresse donc aux femmes dans le domaine des sciences humaines :

• aux places qu’elles y occupent selon les disciplines;
• aux rapports qu’elles entretiennent avec leurs collègues : étudiantes, étudiants et professeures, professeurs comme avec les autres actrices, acteurs du monde universitaire;
• aux modalités selon lesquelles elles investissent les différents espaces de construction des savoirs dans lesquels elles sont engagées;
• au contenu même des savoirs produits et enseignés;
• aux rapports sociaux de sexe dans les espaces associatifs (association étudiante, syndicat des étudiantes employées, des  étudiants employés, syndicat des professeures et professeurs, comités étudiants, etc.).

Pour chacune de ces dimensions, il s’agira de discuter des acquis et des avancées qui ont été réalisées et d’identifier des enjeux d’actualité.

Étudiantes, professeures, chargées de cours, employées et militantes sont invitées à contribuer au colloque Les femmes en sciences humaines : étudier, enseigner, travailler, militer, qui aura lieu le 20 mars 2014, à l’UQAM.

Parmi les thèmes qui peuvent être abordés :

• Pratiques et discours sexistes ainsi que leur gestion;
• Contenu des enseignements;
• Stéréotypes et biais implicites;
• Pratiques novatrices;
• Rapport au travail;
• Rapports à la militance dans le milieu universitaire;
• Rapports de pouvoir entres membres du corps professoral, employées, employés et étudiantes, étudiants;
• Etc.

Le format est libre (communication, témoignage, rapport ou résultats de recherche, atelier, présentation artistique, table ronde, etc.). Cependant, nous souhaitons accorder une bonne place à la discussion et il serait bon d’en tenir compte dans les propositions.

Les propositions, d’une page maximum, doivent inclure le titre de la présentation, son format, sa durée, une brève description ainsi que la liste des personnes impliquées et leur statut. Elles doivent être envoyées à bergeron.anick@uqam.ca au plus tard le vendredi 13 décembre 2013 à 17h.