Les sages-femmes adoptent une entente de principe
DRUMMONDVILLE, QC, le 9 janv. 2014 /CNW Telbec/ - Réunies en assemblée hier à Drummondville, les sages-femmes du Québec ont voté en faveur de l'entente de principe conclue avec le ministère de la Santé et des Services sociaux (MSSS).
L'entente, qui prendra fin en 2015, prévoit plusieurs améliorations, dont la bonification, dans une certaine mesure, de la compensation des sages-femmes pour leurs horaires défavorables et leurs heures de garde, essentiels à leur modèle de pratique et directement en lien avec les excellents résultats obtenus. Cette compensation demeure toutefois inférieure à celle accordée à l'ensemble des professionnels du réseau de la santé.
Par ailleurs, l'entente prévoit la reconnaissance de la formation universitaire additionnelle, une amélioration du mécanisme de progression dans l'échelle salariale et l'introduction de nouvelles dispositions pour la rémunération des responsables des services de sage-femme. Elle inclut aussi des journées pour participer à des activités de maintien des compétences et la possibilité d'obtenir un congé sans solde pour œuvrer en région nordique, participer à un projet humanitaire en lien avec la pratique sage-femme ou développer de nouveaux services de sage-femme au Québec. L'entente permet également d'actualiser plusieurs dispositions qui n'avaient pas été revues depuis bientôt 10 ans.
Une bataille à poursuivre
« Bien qu'elle constitue une amélioration sur certains points, l'entente adoptée hier n'est qu'un pas dans la bataille des sages-femmes pour obtenir des conditions de travail justes et équitables, a précisé Claudia Faille, présidente du Regroupement Les Sages-femmes du Québec (RSFQ). Après deux ans et demi de négociation et une mobilisation sans précédent dans l'histoire de cette profession émergente, nous sommes satisfaites du travail que nous avons réussi à accomplir. L'appui inestimable des femmes et des familles nous a soulevées, rien de moins. Mais nous comptons être au rendez-vous lors des prochaines négociations et serons prêtes plus que jamais à poursuivre le nécessaire combat, a-t-elle déclaré. Car la bataille que nous menons, c'est en quelque sorte, celle de toutes les travailleuses qui ont dû et qui doivent encore et toujours se battre pour que leur travail soit reconnu à sa juste valeur », a conclu la présidente du RSFQ, Claudia Faille.
Le Regroupement Les Sages-femmes du Québec, l'association professionnelle des sages-femmes, négociait depuis plus de deux ans l'entente qui le lie au MSSS. Leur première entente, signée en 2004, n'avait pas été renégociée depuis presque dix ans, ayant été prolongée par un décret en décembre 2005.