Banque publique de lait maternel au Québec : le recrutement est commencé
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MONTRÉAL, le 8 févr. 2014 /CNW Telbec/ - L'Association pour la santé publique du Québec (ASPQ) et l'Ordre des sages-femmes du Québec (OSFQ) tiennent à souligner l'ouverture de la première banque publique de lait maternel au Québec par Héma-Québec. En effet, depuis lundi dernier, l'organisme recrute des donneuses pour sa banque de lait maternel. «Celle-ci fournira du lait maternel pasteurisé aux prématurés de 32 semaines et moins, nécessitant des soins médicaux et dont la mère ne peut allaiter», peut-on lire sur le site Internet d'Héma-Québec.
Les études démontrent les bienfaits du lait maternel, particulièrement chez les bébés nés avant terme. Le lait maternel permet d'améliorer la santé de nombreux prématurés et même de sauver des vies. Selon le Canadian Neonatal Network™, sur les 46 cas de grands prématurés touchés par l'entérocolite nécrosante au Québec en 2009, 14 auraient pu être évités. Il s'agit d'un pas important pour le Québec qui devient la 4eprovince au Canada à se doter d'une banque de lait maternel publique après la Colombie-Britannique, l'Alberta et l'Ontario.
Pour l'instant, seules les mères allaitantes de la région de Montréal ou de Québec, non-fumeuses, en santé, ayant une surproduction de lait et ayant accouché dans l'un des huit centres hospitaliers partenaires peuvent s'inscrire comme donneuses. «C'est une décision compréhensible dans le démarrage d'un projet de la sorte, sachant qu'il est plus facile pour Héma-Québec de se servir de l'infrastructure de la banque de sang de cordon déjà en place dans ces huit centres hospitaliers partenaires. Mais nous croyons qu'Héma-Québec se privera d'un nombre considérable de donneuses potentielles» indique Geneviève Guérin de l'ASPQ. En effet, les femmes qui ont accouché en maison de naissance, à domicile ou dans un centre hospitalier non-inscrit sur la liste ne pourront pas offrir leur lait. «Le taux d'allaitement est excellent auprès de notre clientèle, il est dommage que ces femmes qui voudraient contribuer à un si beau projet ne puissent le faire», ajoute Marie-Ève St-Laurent présidente de l'OSFQ. «Quoi qu'il en soit, nous suivrons avec enthousiasme le développement et l'évolution de cette première banque de lait publique québécoise qui sera très bénéfique pour les grands prématurés dans le besoin», conclut la présidente de l'ASPQ Lilianne Bertrand.