Singapour et la Corée en tête du test de résolution de problèmes du programme PISA
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PISA 2012 : meilleure réussite et moins d'inégalités en résolution de problèmes (Ministère de l'éducation nationale, de l'enseignement supérieur et de la recherche)
01/04/2014 - Ce sont les élèves de Singapour et de la Corée qui ont obtenu les meilleurs résultats à la première évaluation par le programme PISA de l’OCDE des méthodes créatives de résolution de problèmes. Les élèves dans ces pays apprennent vite, ils sont très curieux et capables de résoudre des problèmes non structurés dans des contextes inédits.
85 000 élèves venant de 44 pays et économies ont passé le test informatisé, basé sur des situations de la vie réelle et destiné à mesurer les compétences que les jeunes utiliseront face à des problèmes de la vie courante, comme régler un thermostat ou trouver l’itinéraire le plus rapide vers une destination.
Le Japon, Macao (Chine), Hong Kong (Chine), Shanghai (Chine) et le Taipei chinois se sont également placés dans le groupe de tête.
Les élèves canadiens, australiens, finlandais, anglais, estoniens, français, néerlandais, italiens, tchèques, allemands, américains et belges ont tous obtenu des résultats supérieurs à la moyenne de l’OCDE.
Tous les pays qui avaient obtenu de bons résultats dans des disciplines telles que les mathématiques ou les sciences n’ont pas brillé au test de résolution de problèmes. À l’opposé, les élèves au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Japon ont mieux réussi en résolution de problèmes que dans les principales matières enseignées à l’école.
« Les élèves âgés de 15 ans aujourd’hui qui ont une capacité médiocre en résolution de problèmes seront demain des adultes qui auront des difficultés à trouver et à garder un bon emploi », a déclaré Andreas Schleicher, Directeur par intérim de la Direction de l’éducation et des compétences de l’OCDE. « Les décideurs et les éducateurs devraient refondre les systèmes éducatifs et les programmes d’enseignement de manière à aider les élèves à développer les capacités de résolution de problèmes dont ils auront de plus en plus besoin dans les économies contemporaines».
La proportion d’élèves âgés de 15 ans capables de résoudre les problèmes les plus complexes est d’environ un sur neuf (11.4 %) dans l’ensemble des pays de l’OCDE, contre un sur cinq à Singapour, en Corée et au Japon. Dans l’ensemble des pays de l’OCDE, en moyenne près d’un élève sur cinq n’est capable de résoudre que les problèmes les plus simples, ce qui signifie qu’ils ne possèdent pas les compétences nécessaires dans le monde moderne du travail.
Les disparités entre filles et garçons en matière de résolution de problèmes sont faibles, en particulier parmi les élèves peu performants, constate le rapport. Mais ce sont de loin les garçons qui obtiennent les meilleurs résultats, sauf en Australie, en Finlande et en Norvège. En moyenne pour l’OCDE, parmi les élèves les plus doués en résolution de problèmes, on compte trois garçons pour deux filles.
Le statut socio-économique a un impact beaucoup plus faible sur la résolution de problèmes que sur les autres disciplines étudiées par le PISA, à savoir mathématiques, compréhension de l’écrit et sciences. En France et en Espagne, par exemple, la corrélation entre l’origine socio-économique et les performances est moitié moins marquée qu’en mathématiques. Cependant, les élèves défavorisés ont encore une probabilité deux fois supérieure en moyenne d’avoir les plus mauvais résultats comparativement à leurs camarades plus favorisés.
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