La GRC diffuse son Aperçu opérationnel national sur les cas de femmes autochtones disparues et assassinées

La GRC diffuse son Aperçu opérationnel national sur les cas de femmes autochtones disparues et assassinées

Ottawa, le 16 mai 2014 – C’est aujourd’hui que la GRC a rendu public son Aperçu opérationnel national sur les cas de femmes autochtones disparues et assassinées, qu’elle a produit avec l’aide de Statistique Canada et de près de 300 forces policières du pays. La GRC a assumé le leadership de cette initiative au nom de tous les organismes d’application de la loi canadiens, afin de publier le rapport le plus complet jamais produit sur les femmes autochtones disparues et assassinées au Canada.

« Chaque dossier que nous avons examiné est celui d’une mère, d’une grand-mère, d’une fille, d’une sœur, d’une tante ou d’une amie », a déclaré Bob Paulson, commissaire de la GRC. « Nous ne pouvons perdre de vue l’aspect humain de ces cas, et nous faisons appel à nos partenaires et aux collectivités afin de travailler main dans la main afin de trouver des solutions à ce problème. »

L’examen opérationnel révèle que les femmes autochtones disparues ou assassinées sont surreprésentées dans la population canadienne. En effet, 16 % des femmes victimes d’homicides et 11,3 % des femmes disparues étaient des Autochtones – c’est trois à quatre fois plus que le pourcentage de femmes autochtones au sein de la population canadienne, soit 4,3 %.

Les recherches ont permis de recenser 1 181 dossiers de femmes autochtones disparues et assassinées dans les bases de données policières canadiennes : 164 disparitions (depuis 1952) et 1 017 meurtres (de 1980 à 2012). Près de neuf cas de meurtres de femmes autochtones sur dix ont été résolus par les organismes d’application de la loi canadiens (897 cas sur 1 017). Il reste donc 120 cas d’homicides et 105 cas de disparitions non élucidés. En outre, l’Aperçu opérationnel indique un taux de résolution des homicides presque identique chez les femmes autochtones (88 %) et les femmes non autochtones (89 %). L’étude révèle également que 8 % des homicides contre des femmes autochtones sont perpétrés par des inconnus; il s’agit d’un taux à peu près identique à celui des femmes non autochtones (7 %). Les recherches mettent aussi en relief certaines caractéristiques des auteurs de ces homicides. Par exemple, il s’agissait d’hommes dans 89 % des cas, ils étaient âgés de 35 ans en moyenne, et, dans 63 % des cas, ils avaient consommé des substances intoxicantes avant l’incident.

« Cette étude nous apporte bien plus qu’une série de statistiques », a précisé Janice Armstrong, sous-commissaire des Services de police contractuels et autochtones. « Elle met aussi en évidence les facteurs de vulnérabilité clés des victimes et nous fournit des renseignements utiles sur les auteurs de ces crimes. Grâce à cette information supplémentaire, la police et ses partenaires seront mieux outillés pour concentrer leurs initiatives de prévention dans les communautés à risque élevé, afin de contribuer à réduire la violence faite aux femmes et aux filles autochtones. »

La GRC demeure déterminée à résoudre les cas non élucidés, pour permettre aux familles et aux amis des victimes de faire leur deuil et d’obtenir justice. La violence faite aux femmes autochtones représente pour le Canada un problème sociétal qui ne concerne pas que les organismes d’application de la loi. Nous travaillons avec nos partenaires afin de prévenir de nouvelles tragédies dans l’avenir.

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