La nouvelle grammaire peine à prendre racine

La nouvelle grammaire peine à prendre racine

Un article de Mathieu Perreault pour La Presse, 18 mai 2014

Les futurs enseignants sont optimistes quant à leurs capacités d'enseigner la grammaire, selon une étude de l'UQAM. Et ce, malgré des recherches récentes montrant que les instituteurs du primaire et du secondaire n'enseignent toujours pas correctement la nouvelle grammaire, introduite voilà 10 à 15 ans au Québec.

«Les étudiants en enseignement sont très positifs quant à leur rapport à la grammaire, et ils sont encore plus positifs quand ils pensent à la manière dont ils vont l'apprendre à leurs futurs élèves», explique Isabelle Gauvin, une professeure en sciences de l'éducation qui présentait ses résultats préliminaires au congrès de l'ACFAS. «Maintenant, nous allons les filmer durant leurs stages. Il est possible qu'ils n'appliquent pas la nouvelle grammaire aussi bien qu'ils ne le pensent.»

Une étude de l'Université Laval montrait il y a deux ou trois ans que les enseignants mélangent grammaires traditionnelle et nouvelle dans leurs cours. Certes, ils ne parlent plus de «complément d'objet direct ou indirect» ou de «complément circonstanciel», mais ils utilisent la notion de «groupe sujet», qui selon Mme Gauvin «confond fonction et catégorie».

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