Le marketing de la formation continue est-il soluble dans la culture universitaire?
Le marketing de la formation continue est-il soluble dans la culture universitaire? Pour l’heure, difficilement, car il est perçu comme une marchandisation de l’éducation, une dénaturation de l’université. Le monde change, toutefois, et les besoins de formation continue créditée et non créditée sont tels que l’université a tout intérêt à s’adapter à cette réalité. Il reste à savoir si elle finira par le faire.
Tel est l’un des axes de discussion des journées d’étude que l’Association canadienne de l’éducation des adultes des universités de langue française (ACDEAULF) a tenues les 5 et 6 juin derniers, à Rimouski. Une quarantaine de personnes œuvrant dans les services de formation continue des universités ont participé à l’événement. L’AGEEFEP y était également représentée.
Pour Mme Suzanne Pelletier, professeure à l’Université du Québec à Rimouski (UQAR), le marketing dans le monde universitaire n’a rien d’une hérésie, car toute relation d’échange entre personnes constitue du marketing. Les réticences à ce sujet sont identiques à celles que l’université traditionnelle a longtemps entretenues, et entretient encore dans une certaine mesure, à l’égard de la formation des adultes et de l’éducation permanente, perçues comme des voies plus faciles d’accès à l’université.
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