Les Prix du Gouverneur général décernés à cinq Canadiennes exceptionnelles
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L’honorable Dre K. Kellie Leitch, ministre du Travail et ministre de la Condition féminine, est heureuse de dévoiler le nom des cinq récipiendaires des Prix du Gouverneur général en commémoration de l’affaire « personne » de 2014. Ces prix, qui rendent hommage à des personnes ayant contribué d’une façon exceptionnelle à la qualité de la vie des femmes et des filles au Canada, sont présentés chaque année pendant le Mois de l’histoire des femmes.
Les récipiendaires cette année sont :
Elizabeth (Beth) Atcheson
Toronto (Ontario)
Depuis plus de trois décennies, Mary Elizabeth Atcheson emploie sa connaissance et son amour du droit au service des femmes. Elle a notamment œuvré au sein d’un comité ontarien, l’Ontario Committee on the Status of Women, afin de concrétiser les recommandations de la Commission royale d’enquête sur la situation de la femme au Canada. Elle a corédigé l’étude Women and Legal Action, qui a mené à la formation du Fonds d’action et d’éducation juridiques pour les femmes, dont elle a été vice-présidente fondatrice, puis présidente. Les nombreuses réalisations de Mme Atcheson incluent aussi un rôle déterminant dans la création du Charter of Rights Educational Fund, dans la tenue du Symposium national sur l’égalité des droits et dans la réponse des femmes à l’Accord constitutionnel de novembre 1981. Mme Atcheson a siégé au premier conseil consultatif national du Musée canadien pour les droits de la personne et a aidé à mettre sur pied www.section15.ca et la Société d’histoire féministe. Son parcours professionnel a ouvert la voie à d’autres femmes dans la pratique du droit et les services financiers de l’État. Par son implication comme mentore, Mme Atcheson continue en outre à soutenir les femmes qui œuvrent en droit et dans le secteur caritatif. S’ajoute à cela son activité bénévole au sein de deux fondations féministes : Nancy’s Very Own Foundation, dont elle est la vice-présidente, et la Women’s Education and Research Foundation of Ontario Inc. Enfin, Mme Atcheson intervient aussi à titre de consultante dans les domaines de l’élaboration des politiques et de la gestion de projets, en particulier en ce qui a trait aux droits de la personne et à la réglementation des services et produits financiers.
Louise Champoux-Paillé
Montréal (Québec)
Louise Champoux-Paillé travaille inlassablement depuis plus de vingt-cinq ans à élargir la place faite aux femmes aux plus hauts échelons des institutions publiques et privées du Canada. Pionnière à quelques reprises dans des postes de haute direction, elle a notamment été présidente fondatrice du Bureau des services financiers du Québec, vice-présidente exécutive et directrice générale de l’Ordre des administrateurs agréés et présidente de Leucan, organisation au service des enfants atteints de cancer et de leucémie. Ses recherches et son action bénévole auprès de nombreux organismes, notamment le Groupe international de recherche en éthique financière (GIREF), permettent de promouvoir la saine gouvernance et l’accès des femmes à des fonctions stratégiques. Ainsi, Mme Champoux-Paillé a présidé pendant près de dix ans le Comité Accès 51 de la Chambre de commerce du Montréal métropolitain et publié des répertoires afin de faire connaître les talents féminins au sein de la société. Elle poursuit son engagement en participant au Comité Cravates Roses de la Conférence régionale des élus de Montréal et stimule l’accès des femmes à des postes de haute direction par son travail de mentorat, d’enseignement et de vigie dans les médias sociaux. Par son travail professionnel et son vaste engagement social et citoyen, elle a encouragé une nouvelle relève de dirigeantes et d’administratrices. Économiste de formation, Louise Champoux-Paillé détient un MBA et une maîtrise en muséologie de l’Université du Québec à Montréal. En 1994, elle est devenue la première femme à recevoir de cette université le Prix Performance, en reconnaissance de sa contribution à la collectivité. Elle est Fellow de l’Ordre des administrateurs agréés. En 2012, le gouvernement du Québec l’a décorée de l’Ordre national du Québec. Elle préside actuellement le conseil d’administration du Cercle des administrateurs de sociétés certifiés.
Tracy Porteous
Vancouver (Colombie-Britannique)
Tracy Porteous œuvre depuis plus de trente ans pour les femmes et les filles victimes de violence. Par ses efforts pour prévenir et contrer la violence, elle a transformé à tout jamais la vie de Canadiennes de tous les horizons — femmes rurales, autochtones, immigrantes, handicapées ou âgées. Depuis 1995, Mme Porteous est directrice générale d’une association britanno‑colombienne qui se consacre à l’élimination de la violence, Ending Violence Association of BC (EVA BC). C’est en cette qualité qu’elle s’est alliée en 2011 au Club de football des Lions de la Colombie‑Britannique, afin de mettre sur pied la campagne innovatrice Be More Than a Bystander. Cette campagne, qui vise à sensibiliser le public aux répercussions de la violence infligée aux femmes par les hommes, a été récompensée par le gouvernement de la Colombie‑Britannique pour son apport à la sécurité communautaire et à la prévention de la criminalité. Parmi les nombreux projets et programmes novateurs qu’EVA BC a réalisés sous la direction de Mme Porteous, il faut souligner une collaboration réussie avec les porte‑parole du milieu et les autorités provinciales afin de créer un mécanisme permettant aux travailleuses et travailleurs du sexe et à d'autres d’avoir recours à une tierce partie pour signaler les actes de violence sexuelle à la police. L’information parvient ainsi plus rapidement aux autorités, qui peuvent alors travailler avec les victimes afin d’appréhender les prédateurs et prédatrices. En 2012, Tracy Porteous a reçu la Médaille du jubilé de diamant de la reine Elizabeth II pour son dévouement et ses contributions à notre pays, de même qu’un certificat de reconnaissance à titre de « bâtisseuse » de la Colombie‑Britannique.
Chantal Thanh Laplante
Moncton (Nouveau-Brunswick)
L’engagement passionné de Chantal Thanh Laplante dans sa collectivité et, surtout, son militantisme féministe l’ont amenée à œuvrer pour l’égalité sociale et juridique des deux sexes. Elle travaille au Centre de ressources et de crises familiales Beauséjour, à Shédiac, où elle défend tous les jours l’égalité des sexes avec les victimes de violence conjugale, familiale ou sexuelle. Mme Laplante est bénévole pour Rivière de la fierté du Grand Moncton, comme représentante en éducation, et pour Sain et sauf, un programme de SIDA Moncton. Elle a également travaillé et fait du bénévolat au Carrefour pour femmes de même qu’à la Maison d’amitié, à Ottawa, et a présidé l’Association Un sur dix, à Moncton. Mme Laplante milite aussi avec ardeur pour l’accès des femmes à l’avortement au Nouveau-Brunswick et ailleurs au Canada. Elle détient un baccalauréat en travail social de l’Université de Moncton ainsi qu’un diplôme d’études collégiales en techniques de travail social de La Cité collégiale, à Ottawa.
Emilie Nicolas
Toronto (Ontario)
Prix jeunesse
Emilie Nicolas milite avec brio pour les droits, la dignité et l’autonomie des femmes et pour l’égalité des chances. Elle parle le français, l’anglais, l’espagnol et le créole haïtien. Doctorante en anthropologie linguistique au Collège Massey de l’Université de Toronto, Mme Nicolas étudie l’influence que le partage d’une langue commune exerce sur l’inclusion et la solidarité sociales. Cette recherche, qui met en lumière la nécessité de protéger les droits des femmes en situation minoritaire, motive et guide son engagement dans les dossiers qui ont trait à la citoyenneté et à la diversité culturelle à Toronto et à Montréal. Emilie Nicolas est également titulaire d’une maîtrise en littérature comparée de l’Université de Toronto et d’un baccalauréat ès arts de l’Université de Montréal. En 2013, Mme Nicolas a aidé à fonder Québec inclusif, qui s’est opposé au projet de charte des valeurs de l’ancien gouvernement du Québec, y voyant une atteinte à l’égalité des sexes et, en particulier, à l’accès des femmes à l’éducation, à l’emploi et aux services gouvernementaux, de même qu’à leur liberté de conscience et de religion. Durant sa jeune, mais brillante carrière, Mme Nicolas a reçu de nombreux prix, dont une bourse d’études supérieures du Conseil de recherches en sciences humaines, la bourse Vanier d’excellence universitaire, le prix de leadership Harry Jerome visant à souligner l’excellence afro-canadienne et, en 2014, un prestigieux « fellowship » d’Action Canada, le principal programme de perfectionnement en leadership et en politiques publiques au Canada.