Chaires de recherche du Canada : nouvelles directives pour contrer les préjugés inconscients envers les femmes
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Le programme de Chaires de recherche du Canada réagit à une étude montrant que les lettres de recommandation rédigées pour des femmes sont moins convaincantes que celles qui sont rédigées pour leurs confrères masculins.
Les personnes qui militent pour des pratiques équitables en matière de recrutement dans le secteur canadien de l’enseignement supérieur s’en réjouissent : le prestigieux programme de Chaires de recherche du Canada (CRC) s’est récemment doté de nouvelles directives pour contrer les préjugés inconscients à l’encontre des femmes, désormais intégrées à ses consignes touchant la rédaction de lettres de recommandation.
Selon Michèle Boutin, directrice exécutive du Secrétariat du programme des CRC, ces nouvelles directives s’inspirent de deux études, menées en 2010 et en 2003 respectivement par l’American Association of University Women, et par Frances Trix et Carolyn Psenka de l’Université étatique Wayne. D’après ces études, les lettres de recommandation écrites pour des femmes sont généralement incomplètes ou brèves, incluent des termes comme « mère » ou « épouse », comportent peu d’adjectifs élogieux (« excellent », « exceptionnel », etc.), mettent l’accent sur les qualités personnelles plutôt que sur les compétences et les réalisations, et comportent souvent des formulations négatives susceptibles de semer le doute. Tel est le cas, que le répondant soit un homme ou une femme.
« En raison de l’importance qui est accordée aux lettres de recommandation dans le cadre du processus de mises en candidature du programme des CRC (trois sont exigées), il était capital de porter ce problème à l’attention des répondants », précise Mme Boutin.
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