Une meilleure formation professionnelle aurait un effet positif sur les compétences et la création d’emplois
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13/11/2014 - Les pays devraient intensifier leurs efforts pour améliorer la qualité de la formation professionnelle postsecondaire et répondre ainsi à l’évolution des besoins du marché du travail d’aujourd’hui, selon un nouveau rapport de l’OCDE.
La publication Compétences au-delà de la scolarité : rapport de synthèse affirme que les filières professionnelles de base ne peuvent plus enseigner les compétences supérieures requises pour un nombre croissant d’emplois dans les secteurs à forte expansion, comme les techniciens spécialisés dans la santé et les jeunes cadres.
Aux États-Unis, par exemple, on estime qu’un tiers des postes vacants d’ici à 2018 exigeront des qualifications postsecondaires, mais pas nécessairement l’obtention d’un diplôme sanctionnant quatre années d’études.
Tandis que certains pays possèdent des secteurs professionnels postsecondaires en plein essor, d’autres rencontrent des difficultés pour mettre en place des programmes plus courts d’un ou deux ans en concurrence avec des diplômes universitaires plus reconnus.
L’Angleterre et l’Irlande du Nord se caractérisent par le fait que, par rapport aux autres pays et à la demande potentielle, l’offre de formation professionnelle postsecondaire est réduite et entraîne une potentielle pénurie de qualifications de niveau moyen.
Cette étude de l’OCDE énonce une série de recommandations à l’attention des pays pour les aider à intensifier leurs efforts en vue d’améliorer la qualité de leurs programmes d’enseignement professionnel postsecondaire. Ces recommandations sont notamment les suivantes :
- Tous les programmes de formation professionnelle supérieure devraient comporter un volet consacré à la formation en entreprise conditionnant l’octroi de financements publics. Cette formation serait systématique, ferait l’objet d’un contrôle de qualité et donnerait droit à des crédits.
- Veiller à ce que les enseignants des établissements d’enseignement professionnel aient de solides compétences à la fois pédagogiques, pratiques et théoriques. Adapter les exigences en termes de qualifications afin d’atteindre cet objectif.
- Évaluer les compétences de base au début des programmes et intégrer le renforcement de ces compétences dans les programmes d’enseignement professionnel. Les élèves seraient ainsi assurés de quitter les programmes en possédant des compétences adaptées à l’écrit et en calcul, dont l’Enquête de l’OCDE sur les compétences des adultes de 2013 révèle qu’elles font très souvent défaut chez les adultes.
- Faire participer les acteurs du marché, mettre en place et soutenir des systèmes de formation professionnelle en étroite collaboration avec ces derniers. Cette démarche est primordiale car la formation pratique est trop souvent limitée et pas assez systématique, et les employeurs et les syndicats sont parfois trop éloignés de l’élaboration des diplômes, lesquels finissent par n’avoir qu’une valeur limitée sur le marché du travail.
Ce rapport, qui repose sur une série de 20 études nationales, dont la dernière étude sur les Pays Bas a été publiée aujourd'hui, est partie intégrante du plus vaste programme de travail de l’OCDE sur les compétences, mis en œuvre dans le cadre de la Stratégie sur les compétences et incluant le Programme de l’OCDE pour l’évaluation internationale des compétences des adultes (PIAAC). Ce programme vise à aider les pays à renforcer et à exploiter les compétences dans l’intérêt de l’ensemble de leurs citoyens.