Lancement du rapport de recherche « La pertinence des Centres d'éducation populaire de Montréal »
Source avec lien:
MONTRÉAL, le 12 déc. 2014 /CNW Telbec/ - Une nouvelle recherche met de l'avant la pertinence du rôle des Centres d'éducation populaire (CÉP) dans les collectivités montréalaises. L'étude a été lancée ce midi à l'UQAM en présence de M. Eric Thibault, sous-ministre adjoint au Soutien aux réseaux et aux Enseignants du ministère de l'Éducation, du Loisir et du Sport, de Mme Catherine Harel Bourdon, présidente de la CSDM, de M. Marc Turgeon, vice-recteur à la Vie universitaire de l'UQAM, et d'autres élu.e.s. Des représentant.e.s des CÉP ayant participé à l'étude, soit le Comité social centre-sud, du Pavillon d'éducation communautaire de Hochelaga-Maisonneuve, des Ateliers d'éducation populaire du Plateau et du CECRC étaient également présent.e.s.
Principales conclusions
Les auteur.e.s, Paul Bélanger, professeur au Département d'éducation et formation spécialisées de l'UQAM, Anouk Bélanger, professeure au Département de communication sociale et publique de l'UQAM, et David Labrie-Klis, MA Sociologie, ont rendu publics les constats de cette étude :
- le travail des CÉP améliore la qualité de vie des personnes qui les fréquentent;
- les centres sont des lieux de formation non traditionnels où il est possible de s'informer, de se former et d'entreprendre des démarches d'éducation, d'insertion sociale et de prise en charge;
- les pratiques d'éducation populaire rejoignent un public multi-âge et multi-ethnique;
- les centres réalisent un travail de proximité qui renforce le tissus social dans ces lieux de rencontre et de coopération;
- les centres et leur personnel possèdent une expertise et des pratiques éducatives spécifiques qui génèrent des résultats;
- l'action des Centres d'éducation populaire a un grand impact sur les populations des quartiers où ils sont implantés.
Le lancement de cette étude revêt une importance capitale aujourd'hui, car le bail de location entre la CSDM et les Centres d'éducation populaire (CÉP) se termine à la fin mai 2015. De plus, cette étude s'inscrit dans le contexte où la Politique gouvernementale d'éducation des adultes et de formation continue doit être renouvelée et où l'éducation populaire doit être reconnue à sa juste valeur.
Cette étude sur « la pertinence des centres d'éducation populaire » tombe à point puisque qu'en juin 2015, Montréal accueillera l'Assemblée mondiale du Conseil internationale de l'éducation des adultes, organisée en collaboration avec l'Institut de coopération pour l'éducation des adultes (ICÉA). À cette occasion, il y aura des discussions autour du thème une éducation des adultes de qualité et inclusive pour tous et à ce sujet, les Centres d'éducation populaire ont un rôle majeur à jouer pour affirmer fermement le droit à l'éducation et à l'apprentissage tout au long de la vie, pour toutes et tous.
L'éducation populaire
L'éducation populaire se définit comme l'ensemble des pratiques éducatives répondant aux projets de développement personnel et social des individus et des groupes au sein de la société civile. Elle constitue, au côté de la formation académique et de la formation reliée au travail, l'un des trois piliers de l'éducation et de la formation des adultes.
C'est à la fin des années 60' que la Commission des écoles catholiques de Montréal (CECM), qui deviendra la CSDM, prend la décision de créer, à la demande de groupes de citoyens de six quartiers de Montréal, des centres autogérés d'éducation populaire (CÉP).
En 2006, voyant leur situation fragilisée, les CÉP obtiennent des Services aux collectivités de l'UQAM la conduite d'une première recherche qui dressera l'état des lieux, documentera les actions éducatives des six centres pour la période 1997-2005 et démontrera la spécificité de leur action éducative. Les restrictions budgétaires imposées à la CSDM à partir des années 2007-2008 viendront rendre la situation encore plus critique pour les CÉP, sans oublier la divulgation récente de la vétusté des bâtiments. Il devenait crucial de compléter et de remettre à jour le tableau réalisé en 2006 et documenter la demande éducative à laquelle répondent, malgré leurs moyens limités, les CÉP.