Femmes autochtones disparues - Une commission interaméricaine demande une enquête nationale
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Les femmes autochtones du pays sont victimes d’un « schéma de violence et de discrimination » auquel le Canada doit s’attaquer, et ce, en étudiant les causes profondes de ces problèmes à l’échelle nationale, selon la Commission interaméricaine des droits de l’homme. L’agence continentale est la dernière à enjoindre à Ottawa de tenir une enquête nationale sur les femmes autochtones assassinées ou disparues. Les groupes autochtones espéraient que ce nouvel appel convaincrait le gouvernement d’obtempérer, mais le fédéral a rapidement dit non une fois de plus.
Au terme d’une étude entamée en 2012, la Commission interaméricaine des droits de l’homme (CIDH) rappelle que les femmes autochtones représentent 4,3 % de la population canadienne, mais qu’elles ont quatre fois plus de risques que leurs consoeurs d’être portées disparues ou assassinées. Une proportion « particulièrement inquiétante », note le rapport de 125 pages.
Pour y répondre, la Commission « appuie fortement » la création d’un plan d’action ou d’une enquête nationale. « L’État doit offrir une réponse nationale coordonnée afin de s’adresser aux facteurs sociaux et économiques qui empêchent les femmes autochtones de profiter de leurs droits sociaux, économiques, culturels, humains et politiques, et dont la violation est une cause profonde de ce haut risque de violence auquel elles font face », conclut le document.
Un appel qu’a déjà entendu maintes fois Stephen Harper, que ce soit de la part des partis d’opposition — qui l’ont répété lundi —, des groupes de Premières Nations, de l’ensemble des provinces, ou d’Amnistie internationale et d’autres groupes internationaux.
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