Nouvelle recherche sur les violences sexuelles en milieu universitaire

4 mar 2015

Nouvelle recherche sur les violences sexuelles en milieu universitaire

Montréal. 27 février 2015 -- Une équipe indépendante entreprend un projet de recherche intitulé « Violences sexuelles en milieu universitaire», sous la direction de Manon Bergeron, professeure au département de sexologie de l’UQAM et membre du Réseau québécois en études féministes (RéQEF). Il s’appuie sur l’expertise des co-chercheures Martine Hébert, également professeure au département de sexologie et responsable de l’équipe ÉVISSA, et Sandrine Ricci, doctorante en sociologie et chargée de cours à l’UQAM.

Le projet se réalise aussi en étroite collaboration avec Lyne Kurtzman du Service aux collectivités et avec Nathalie Duhamel du Regroupement québécois des Centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel (RQCalacs). L’objectif de cette recherche est d’établir un portrait des expériences de violences à caractère sexuel en milieu universitaire, en l’occurrence celles concernant les membres de la communauté uqamienne. Partant d’une définition large de la violence à caractère sexuel, le regard se porte sur différents types de manifestations telles que : agression sexuelle, exhibitionnisme, voyeurisme, harcèlement sexuel, cyberharcèlement, attouchement sexuel non désiré, menace de viol, pression sexuelle.

Le projet a obtenu un appui financier du RéQEF et vise à se déployer dans plusieurs autres institutions d’enseignement supérieur du Québec, considérant la pertinence d'un effort concerté de plusieurs universités pour actualiser leur réponse institutionnelle. Cette recherche permettra de documenter l'ampleur des violences à caractère sexuel en milieu universitaire, que ces violences aient pris place à l’intérieur ou à l’extérieur des campus. Elle contribuera également à mieux comprendre les contextes dans lesquels ces violences apparaissent et s’installent. Au final, les résultats pourront constituer un moteur de sensibilisation auprès de la communauté universitaire, de même qu’un outil de réflexion pour les politiques et les procédures institutionnelles traitant de cette problématique. En ce sens, il apparait nécessaire de dresser un portrait le plus global possible, c’est pourquoi un questionnaire en ligne sera éventuellement accessible à toute personne membre de la communauté uqamienne, étudiante ou employée, incluant les membres du corps enseignant.