Les cadres de compétences pourraient être la solution aux inadéquations de compétences au Canada, selon un rapport

7 avr 2015

Les cadres de compétences pourraient être la solution aux inadéquations de compétences au Canada, selon un rapport

Un système pancanadien d’évaluation et de certification des compétences serait le moyen indiqué pour faire en sorte que les travailleurs aient les aptitudes nécessaires à la bonne exécution de leur travail et pour augmenter la compétitivité du Canada sur la scène internationale, conclut un rapport.

Le document, qui s’intitule Competence is the Best Credential, préconise l’adoption d’un système de certification des compétences semblable aux mécanismes largement en usage en Europe, dans certaines régions des États-Unis et dans d’autres pays du monde.

Les cadres de compétences, qui prennent en compte les connaissances théoriques et l’expérience en milieu de travail, énoncent clairement les aptitudes, les connaissances et les qualités que doivent posséder les travailleurs pour exercer des emplois déterminés. Le rapport souligne que, bien que certaines institutions et associations industrielles aient commencé à établir leurs propres cadres de compétences, « le Canada accuse un retard » dans l’ensemble à cet égard.

« Les intervenants canadiens dans ce domaine peuvent profiter de l’expérience d’autres pays », affirme le document.

« Un système canadien qui apprend ce qui marche bien et qui connaît les pratiques à éviter pourrait être la solution à nos inadéquations de compétences, qui sont notoires. »

Le rapport est le fruit d’une collaboration entre la Canada West Foundation et le Conseil canadien des chefs d’entreprise.

« Nous avons beau avoir plus de certificats et autres diplômes de toutes sortes que jamais auparavant, des inadéquations criardes en matière de compétences persistent sur le marché du travail, affirme Janet Lane, directrice du Centre for Human Capital Policy de la Canada West Foundation, qui a écrit le document avec l’analyste de recherche Naomi Christensen. Même si l’enseignement n’est jamais inutile, les étudiants méritent un meilleur rendement sur leur investissement en temps et en droits de scolarité. »

Les diplômes universitaires tiennent lieu de succédanés des aptitudes et des connaissances nécessaires pour exercer un emploi. Même si le Canada dispose d’une des mains-d’œuvre les plus instruites et les plus diplômées au monde, les titres de compétences que possède cette main-d’œuvre n’en font pas nécessairement la plus compétente.

Le rapport soutient qu’il faut une grande productivité du travail aux sociétés canadiennes pour maintenir des salaires qui sont plus élevés que ceux offerts par certains de leurs concurrents internationaux. Un processus pancanadien d’agrément des compétences favoriserait par ailleurs la mobilité de la main-d’œuvre et réduirait le temps consacré aux processus de recrutement et d’embauche.

Dans l’optique de l’établissement d’un tel système au Canada, le rapport recommande :

  • la sensibilisation aux préoccupations des établissements postsecondaires
  • la participation de l’industrie et du gouvernement
  • un examen de l’expérience acquise en matière d’agrément
  • le respect des compétences provinciales
  • la collecte de nouvelles informations