Financièrement fragilisé, le MQAF se donne deux ans pour se relancer sur de nouvelles bases

23 juin 2015

Financièrement fragilisé, le MQAF se donne deux ans pour se relancer sur de nouvelles bases

Le Mouvement québécois des adultes en formation (MQAF) a été créé officiellement en 2005, dans le cadre de la Semaine québécoise des adultes en formation (SQAF). L’abolition de cette semaine fragilise le Mouvement en le privant de plus du tiers de son financement. Il se donne cependant deux ans pour se relancer sur de nouvelles bases.

Telle est l’une des principales conclusions de la 11e assemblée générale du MQAF, qui s’est tenue le 14 juin dernier, à l’Université de Montréal.

Afin de minimiser les dépenses et même si ce n’est pas de gaieté de cœur, les membres ont décidé de suspendre les Règlements généraux du Mouvement pour les années 2015-2016 et 2016-2017 et de réduire de 15 à 7 le nombre de membres du conseil d’administration. Plutôt que trois représentants de chacun des quatre groupes constituant le Mouvement, les étudiants des centres d’éducation des adultes (CEA), des centres de formation professionnelle (CFP), des cégeps et des universités ne compteront qu’un seul délégué au cours des deux prochaines années.

Ce conseil aura du pain sur la planche, car son mandat prioritaire consistera à assurer la survie financière du Mouvement en explorant diverses avenues, notamment de rendre le MQAF admissible aux organismes subventionnaires de l’action communautaire et de se faire reconnaître comme organisme dit de charité autorisé à émettre à ses donateurs des reçus aux fins de l’impôt. Toutes les autres sources possibles de financement seront également sollicitées, notamment les fondations philanthropiques, les clubs sociaux et les communautés religieuses.

Dès que les ressources financières le permettront, le MQAF créera un poste de coordonnateur dont les responsabilités consisteront à assurer le secrétariat, les communications, la mise à jour de ses interlocuteurs dans les CEA et les CFP, la campagne de financement auprès des bailleurs de fonds potentiels, l’encadrement des bénévoles lors des activités et toute autre tâche que lui confierait le conseil d’administration.

Défense des droits collectifs et individuels

Devant l’impossibilité financière de tenir annuellement un colloque réunissant plus de 100 étudiants provenant de toutes les régions du Québec, ce qui constituait sa principale activité, le MQAF réorientera son action dans les deux directions suivantes :

  • En matière de droits collectifs, il continuera à revendiquer l’inclusion des centres d’éducation des adultes (CEA) et des centres de formation professionnelle (CFP) dans le champ d’application de la Loi sur l’accréditation et le financement des associations d’élèves ou d’étudiants ou, à défaut de le faire, d’ajouter à la Loi sur l’instruction publique des dispositions permettant aux adultes des CEA et des CFP de créer des associations étudiantes adaptées aux besoins des adultes et jouissant de droits similaires à ceux consentir dans la loi sur les associations étudiantes.
  • En matière de droit individuels, le Mouvement créera une ligne 800, tel que le prévoit déjà son programme politique, où les adultes victimes d’injustices ou de problèmes particuliers pourront obtenir assistance et conseils.

L’assemblée générale a également adopté le Manifeste Pour l’équité et l’égalité des chances en éducation des adultes, qui reprend les principaux points du programme politique constitué depuis 2005.