Retour sur la rencontre du Forum des ministres du marché du travail (FMMT)
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QUÉBEC, le 8 juill. 2015 /CNW Telbec/ - Les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux responsables du marché du travail ont convenu aujourd'hui de continuer de prendre des mesures ambitieuses afin d'améliorer les possibilités économiques pour les Canadiennes et les Canadiens. Ces mesures comprennent :
- la création d'un Conseil de l'information sur le marché du travail;
- l'accélération de l'harmonisation de la formation d'apprentissage pour les métiers désignés Sceau rouge;
- la collaboration avec les organismes réglementaires afin d'accélérer le processus de reconnaissance des qualifications acquises à l'international.
Ces discussions se sont tenues dans le cadre de la rencontre du Forum des ministres du marché du travail (FMMT), co-présidé par Sam Hamad, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Solidarité sociale du Québec, et Pierre Poilievre, ministre fédéral de l'Emploi et du Développement social.
Les ministres se sont entendus pour travailler ensemble sur plusieurs enjeux importants relatifs au marché du travail, notamment :
L'information sur le marché du travail
Reconnaissant l'importance cruciale de posséder une information sur le marché du travail (IMT) à jour, complète, fiable, et facilement accessible pour définir les besoins du marché du travail et continuer d'y répondre, les ministres ont approuvé la création d'un nouveau Conseil de l'IMT et d'un Comité consultatif pancanadien d'intervenants, dans le cadre desquels les gouvernements travailleront en concertation avec les intervenants pour veiller à ce que tous les Canadiennes et Canadiens - étudiants, entreprises, travailleurs et formateurs - aient accès à l'information objective dont ils ont besoin pour prendre des décisions éclairées.
Après l'approbation d'un plan d'affaires par les ministres, cette initiative s'ajoutera aux activités existantes partout au pays en matière d'IMT. Le Conseil veillera à ce que l'information soit complète, réponde aux normes reconnues et reflète les réalités et les besoins des marchés du travail locaux. De plus, il appuiera la création et la promotion d'une nouvelle plateforme collaborative de diffusion d'IMT.
Apprentissage
Les systèmes d'apprentissage des provinces et des territoires assurent la formation des travailleurs qualifiés nécessaires à l'économie d'aujourd'hui et de demain.
Les ministres ont salué les progrès importants réalisés en matière d'harmonisation de l'apprentissage et de la formation des métiers désignés Sceau Rouge[1]. Ils annoncent que les dix premiers métiers seront harmonisés d'ici septembre 2016 dans la majorité des provinces et territoires. Poursuivant sur cette lancée, les ministres ont annoncé un nouvel objectif ambitieux : harmoniser 30 métiers désignés Sceau Rouge dans la majorité des provinces et territoires d'ici 2020 (à l'extérieur du Québec). Dans le cadre de ce plan, les provinces et territoires et le gouvernement fédéral collaboreront avec l'industrie pour harmoniser la formation de deux tiers des apprentis dans des métiers désignés Sceau Rouge d'ici 2017.
Par ailleurs, les ministres ont aussi convenu aujourd'hui de collaborer afin d'accroître la participation des employeurs à l'apprentissage. La collaboration s'articulera autour des axes suivants : l'amélioration de la complémentarité et de la coordination des programmes; l'utilisation optimale des ressources et des expériences des gouvernements; et l'échange d'information et de pratiques exemplaires.
Reconnaissance des qualifications
Les ministres ont souligné les efforts accomplis dans le contexte du Cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger[2] pour que les travailleurs formés à l'international obtiennent une réponse en moins d'un an quant à la reconnaissance de leurs qualifications. Tout en reconnaissant que les travailleurs obtiennent généralement une réponse plus rapide, les ministres se sont engagés à travailler avec les organismes de réglementation pour établir des échéanciers plus ambitieux. Le gouvernement du Canada s'est engagé à continuer à appuyer cette initiative afin de faire en sorte que les qualifications soient reconnues plus rapidement et ce, dans le cadre d'un processus juste. Les ministres se sont également entendus pour accélérer l'intégration au marché du travail des nouveaux arrivants en leur fournissant de l'information qui leur permettra de prendre des décisions plus éclairées et une évaluation des compétences avant leur arrivée.
Subvention canadienne pour l'emploi
Les gouvernements reconnaissent l'importance de la participation des employeurs aux systèmes de formation afin d'améliorer les marchés du travail. En tenant compte des paramètres pancanadiens de la Subvention canadienne pour l'emploi, les provinces et les territoires ont conçu des programmes répondant aux besoins locaux et régionaux de leurs marchés du travail. La Subvention canadienne pour l'emploi en est à sa deuxième année de mise en œuvre et les ministres ont eu l'occasion de constater les progrès réalisés jusqu'à maintenant.
Ils ont aussi confirmé leur engagement à réaliser une évaluation formelle de la Subvention après sa première année de mise en œuvre et ont réitéré leur intention de voir un rapport sur la question déposé au FMMT en décembre 2015. Ce rapport permettra d'évaluer si la Subvention atteint ses objectifs et si des changements aux paramètres du programme s'imposent. Puisqu'il ne participe pas à la Subvention canadienne pour l'emploi, le Québec a profité de l'occasion pour expliquer comment il utilise le transfert de fonds au titre du Fonds canadien pour l'emploi afin d'appuyer la mise en œuvre de son modèle de services publics d'emploi et de formation, faisant ainsi en sorte que la main-d'œuvre possède les compétences nécessaires pour trouver un emploi.
[1] Compte tenu du caractère unique de son système d'apprentissage, le Québec participera à titre d'observateur aux efforts d'harmonisation de l'apprentissage.
[2] Même si le gouvernement du Québec n'a pas appuyé le Cadre pancanadien d'évaluation et de reconnaissance des qualifications professionnelles acquises à l'étranger, il en reconnaît les principes et contribue à ses travaux dans le respect de ses compétences exclusives en matière d'intégration des immigrants en vertu de l'Accord Canada-Québec relatif à l'immigration et à l'admission temporaire des aubains.